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[Critique DVD] Miracle à Milan

Par Gicquel

Les riches, les pauvres, et au milieu Toto. Il est né dans les choux, et depuis, promène sa gentillesse au milieu d’un bidonville où il ne fait que le bien. Pour faire naître le soleil et donner un abris de fortune. Un peu de pain aussi. Toto ne compte pas.

C’est Charlot et Guido avant l’heure, celui de «  La vie est belle »  ;  un pierrot lunaire imaginé par Cesare Zavattini, dans un conte qui ressemble à une légende et qui s’appelle tout simplement «  Toto le bon » . De Sica l’imagine dans un film, tout aussi généreux, tout aussi, lumineux et plus encore au détour de l’image qui pointe du doigt, les failles du système. Sans fracas, ni ostentation, bien au contraire.

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A l’image de son héros, Vittorio de Sica , distille la bonne parole et le geste qui va avec, tout sourire, et plein de bonne volonté. Le peu de dialogues accentue ce quotidien surréaliste, où le soleil apparaît comme par enchantement sur  une terre gelée, qu’un train d’abondance sillonne au milieu de la misère et du froid.

Un film presque muet qui dit tant de vérités premières emportées par des scènes souvent drôles ou cocasses, où la bonhomie de Francesco Golisano, en gentil Toto tout à fait naturel, fait merveille. C’est un film merveilleux.

On ne parle pas de poésie, car elle est évidente, quotidienne, légère, elle n’effleure que la surface des choses qui vont et viennent. Ce sont des saynètes joliment composées dans l’opposition et les contraires, les riches convoitant le terrain pour en faire fructifier l’or noir, les pauvres rêvant d’être riches.

[Critique DVD] Miracle à Milan

Toto et son amoureuse

A la limite ce film, jamais pleurnichard, ne pourrait jamais s’arrêter ; il est de tous les temps, de toutes les révoltes, de tous ces laissés pour compte défilant pour un peu de pain et de dignité.

Pour l’heure une colombe les comble de tous leurs vœux. Mais est-ce là le vrai bonheur interroge De Sica, perplexe devant ces démunis devenus marchands d’illusions, et diseurs de bonne aventure. Les apparences sont trompeuses, mais ce ne film ne l’est pas.


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