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Metallica – Ride the lightning

Publié le 07 octobre 2011 par Moimateo
Pochette de l'album Ride The Lightning de Metallica

Visuel de Ride the Lightning

Lorsque j’ai voulu commencer à chroniquer un album de Metallica dans la période que je préfère, je me suis retrouvé face à 2 albums incontournables de leur discographie. Master of Puppets (1986) et Ride the lightning (1984) qui pour moi, sont des monuments du speed trash metal et possèdent à peu près, les mêmes caractéristiques.
Mais dans la vie, de temps en temps, il faut savoir trancher et faire un choix face à un dilemme.
J’ai donc décidé de me pencher sur le 2ème album du groupe. Car après avoir réécouté ce disque presque trentenaire, j’en suis ressorti encore scotché par tant de puissance. Tel un éclair, c’est un colossal opus qui aura ouvert une brèche pour une quantité de groupe et ouvrira la voie du grand « Master Of Puppets ».

« Ride The Lightning » sort pendant de l’été 84 et a été enregistré dans le froid d’un studio de Copenhague au Danemark sous la houlette de Flemming Rasmussen. C’est le début d’une collaboration de 4 années qui sera considérée par les fans du groupe comme l’âge d’or de Metallica.

Que de changements et d’avancées entre le premier album « Kill’em All » et celui-ci.
On serait même à croire que 5 années les sépare. Mais non, juste une année s’est écoulée. Et il suffit d’écouter l’ouverture de ces 2 disques pour juger de l’énorme démarcation entre les deux. Avec un démarrage tout à fond dans un vacarme sonore, presque punk, pour le premier. Et une fine et subtile introduction à la guitare acoustique douze corde prenant l’auditeur à contre pied pour le second. Ce type de progression entre 2 disques du band ne se retrouvera plus par la suite.

« Ride The Lightning » est le premier véritable album des « Four Horsemen certifié » qui montre l’implication d’un groupe en devenir. Chaque membres, nouveaux ou ancien est crédité sur les titres (Dave Mustaine est déjà parti dans l’aventure Megadeth)

Perfectionnement du son et des compositions, reléguant « Kill’em all » presque à l’état de démo. Nous retrouvons une grande maturité musicale que ce soit dans la construction des 8 titres ou sur les sujets assez sérieux qui y sont abordés.
Violent, puissant, rapide et d’une qualité rythmique et mélodique incontestable, l’œuvre certifiée 5 fois disque de platine aux États-Unis atteindra la 100ème place au Billboard 200. Ce qui est pas mal pour un album qualifié dans le style trash et cela sans le moindre martèlement médiatique télévisuel ou radiophonique.

Pour couronner ce succès grandissant, les portes vont enfin s’ouvrir pour les 4 musiciens de la Bay Area avec une signature chez Q Prime Management. Et à ce jour, le groupe est toujours dans cette écurie.

Ride The Lightning est un détonant mélange de style heavy, thrash et ballade finissant en apothéose sur l’ambiance sonore d’un morceau instrumental.

Ce deuxième album de Metallica ne possède aucun temps morts. Par la richesse des huit titres dont surtout trois devenus des classiques fondamentalement incontournables en live (« For whom the bell tolls », « Creeping Death » et « Fade To Black »). Il s’ouvre sur une belle introduction, nous plongeant de suite avec Fight fire with fire dans le chaos et les bombes sonores. Les guitares de Hetfield / Hammet s’accouplent de façon rapide et précise. La basse de Clive Burton est éxaltée et le danois Ulrich bastonne ses fûts et sa double grosse caisse comme nous n’avions jamais entendu auparavant. Derrière ce déluge et de façon directe s’ensuit le titre éponyme avec son refrain implacable et ses superbes cassures rythmiques. Dévoilant aussi dans cette tourmente, le talent de Kirk Hamett avec un héroïque solo dont on en ressort jamais indemne.
A noter que le futur leader de Megadeth, Dave Mustaine est aussi responsable de cette trombe sonore.

Arrive ensuite l’incontournable et efficace For whom the bell tolls. Un titre lourd à l’image d’un mastodonte avançant avec une aisance surprenante. mais quelle introduction !
Au devant des cloches sonnant le glas, une surtension est posée avec la mélodie de la basse de Cliff Burton, l’arrivée des guitares tournantes envolées sur des breaks inspirés de batterie.
Rien que pour cette intro qui dure 2 minutes sur un titre qui en fait 5, l’album à lui seul, vaut son achat.

La ballade entre guillemets Fade to black permet au groupe de montrer (et c’est une première) qu’il peux et veux varier son répertoire musical. Nous n’en sommes pas encore à Nothing else matters puisque ici il y a alliance de mélodie et de vrai puissance heavy. Et comment ne pas rester insensible face à l’élan et l’excellence du chorus terminant ce titre en plus j’aime assez quand ceux-ci se finissent sur un solo.
Belle et émouvante, cette chanson me renvoi souvent à cette interview d’Axl Roses mentionnant qu’il écoutait en boucle ce titre sur le suicide allongé sur son lit pendant sa période de vaches maigres.

« Trapped Under Ice » et « Escape » sont plus en dessous des autres. L’un très rapide et trashy à souhait. L’autre plutôt mid-tempo avec refrain mélodique lorgnant plus sur la vague en vogue New Wave of British Heavy Metal.
Mais même à leur écoute, la technique rythmique et les riffs produits nous ramène toujours devant un talent exceptionnel.

Arrive ensuite, un grand, un très grand classique de Metallica le nommé Creeping Death. Devenu un vrai hymne de part les prestations live du groupe. Ce chef d’œuvre détient une fois de plus une intro à couper le souffle avec ce riff dévastateur puis l’arrivée du roulement de batterie sur une belle panoramique stéréo. Exit l’écoute en mp3 pour apprécier cela.
Paroles hurlées et intensives sur la révolte du peuple juif contre l’Egypte au refrain inoubliable tout comme le solo d’Hammet encore une fois.

39 minutes plus tard, Ride the Lightning finit en apothéose avec l’instrumental The Call of Ktulu inspiré de « L’Appel de Cthulhu » une nouvelle de H. P. Lovecraft.
On peux voir sur les crédits une nouvelle fois la participation de Dave Mustaine sur ce titre. Et bien après son (heureux) licenciement il se rappropriera cette suite d’accords pour l’intro de « Hangar 18″ sur l’album Rust in Peace de Megadeth.
Quelques années plus tard « The Call of Ktulu » permettra au groupe et au compositeur Michael Kamen de gagner un Grammy Award pour la meilleure performance rock instrumentale lors de son interprétation sur l’album live symphonique S&M.

Tracklist
1 – Fight Fire with Fire
2 – Ride the Lightning
3 – For Whom the Bell Tolls
4 – Fade to Black
5 – Trapped Under Ice
6 – Escape
7 – Creeping Death
8 – The Call of Ktulu

La raison ou les raisons pour laquelle je prend plaisir à réécouter cet album :
« Ride the Lightning » est édifié sur un Énorme son et chose importante, celui-ci est très audible.
Je dirais même avec le temps devenu un tantinet « underground » grâce à la touche de Flemming.
A son écoute, je me régale et me décrasse les oreilles avec ces riffs bien pensés, balancés dans une certaine violence… Rapidité, créativité et constructions intelligentes toujours basées sur des mélodies omniprésentes.
Monstrueuse efficacité dans la rage de la voix, dans les lignes de basse du regretté Cliff Burton, dans le jeu de batterie et dans les solos à faire pleurer. En gros cet album et cela depuis son existence est là pour te mettre la beigne ! parfois même en douceur.
Une pochette superbe peut être la plus belle de Metallica embellit le tout.
Notons pour finir, que sans le savoir, certains compatriotes dans leur collection de vinyls hard rock de l’époque sont en possession d’un objet rare et recherché devenu collector puisque une erreur d’impression sur le tirage français a rendu la couverture d’un beau vert tout aussi électrique.

Un titre : Creeping Death

Et pendant ce temps là en 1984 au pays des fans de Johnny on écoutait :
Ici en France, on secoue surtout ces cheveux, non pas sur « Ride the Lignthing » mais sur un autre american’ultrabrite band chantant « Wake me up before you go-go ».
On sur-jouit sur « Besoin De Rien Envie De Toi » de Peter & Sloane band et ça donne vraiment pas envie de bander… Puis on s’endort sur « Maman a tort » d’une certaine Mylène.

Il y a aussi ce baloche’band Cookie Dingler qui cet été là, fera trémousser les français pendant leurs congés payés sur les paroles audacieuses de leur « Femme libérée ».
Julien Clerc mettra un point d’honneur au mot « Rockeur » à la mode bien de chez nous avec « Coeur de rocker » où se trouve ce fabuleux couplet qui a son mérite d’exister « J’ n’aimais pas beaucoup l’école, J’ne vivais que pour mes idoles, Yeah, yeah ,yeah ». Ces 3 faciles et derniers mots furent pour moi comme un appel a éviter et surtout à ne pas s’attarder sur la variété française cette année 1984 . Go, Go, Go.


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