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Christophe au Centre Culturel de Woluwe Saint-Pierre, le 1 octobre 2011

Publié le 01 octobre 2011 par Concerts-Review

Christophe est réellement un artiste atypique. L'homme enchaîne les tournées se souciant peu des plans marketing et propose sans cesse des spectacles différents aux setlists diversifiées.
Ce soir il nous revient en trio flanqué des excellents Pascal Charpentier (claviers) et Christophe Van Huffel (guitares, voix, synthés).

La salle du CC est quasi comble lorsque sur le coup de 20h45 le show démarre avec un petit quart d'heure de retard.
Christophe entre timidement sur le coté gauche de la scène sous les acclamations du public et s'installe au piano pour un instrumental d'environ deux minutes "Les Voyageurs du train".
Il enchaîne ensuite avec "Lita" et "Mal comme". D'emblée il y a cette voix, si particulière, qui plane dans l'espace et nous emmène dans son univers bizarre et magique.
"Ce soir la musique s'intitulera surprise, surprise... J'avais fait un projet en 2 parties, d'abord le dernier album, puis un set best of, mais finalement hier j'ai tout changé. Il n'y aura pas d'entracte, je jouerai dans le désordre..."
Christophe semble ravi d'être sur scène, et ça tombe bien on est ravi d'être là aussi.
Les titres se suivent :"Tandis que..,"T'aimer follement, "Magda", une guitare plaintive déchire l'espace sonore.
Petite allusion humoristique au permis de conduire perdu pour excès de vitesse et l'enchantement continue avec "Stand 14/T'es où Mama", "Succès Fou"(pour lequel il enlèvera quelques instants ses lunettes pour nous regarder dans les yeux) et l'émouvant "Comme un interdit" mon titre préféré du maître qui, à chaque fois, me fiche la chair de poule.
Ici on frôle le sublime, on atteint le magnifique.
Christophe trône en bord de scène assis sur un escabeau rouge, la main posée sur son pied de micro rouge baignant dans un halo rose et orangé, comme un prince latin, élégant et dandy.
Il sort un mouchoir de la poche de son veston et s'adresse à la salle : "c'est pas la coke, c'est la bronchite !" Poilant !
"Tonight, tonight, tonight" chante Christophe. Au petit matin...encore une nuit de moins.

"La man" et "Parle lui" précèdent une version electro très réussie de "La petite fille du 3e".
Brillant.
"Shake it baby"de l'album "Bevilacqua" se la joue blues -electro avant que l'intro à l'harmonica de" Le petit gars" ne nous plonge dans un blues plus conventionnel avec slide guitar, le tout enveloppé d'une boîte à rythmes hypnotique. Et la guitare de Christophe Van Huffel s'enflamme...
Petite incursion en bord de scène et en acoustique pour "Senorita",agrémenté d'une guitare flamenca avant une version épurée de "Petite fille du soleil" où l'artiste s'accompagne seul à la guitare. Moment privilégié entre Christophe et son public qui nous offre ensuite une version magnifique des "Marionnettes" avant de répondre à la demande d'un spectateur et de jouer au pied levé "Cette vie là" titre qui évoque son service militaire dans les paras.
Christophe nous présente ensuite ses 2 compères musiciens avant de clore le set par un des titres phares de son oeuvre : "les Paradis Perdus". Un grand moment doublé d'une montée en puissance harmonique magistrale.
Le public est debout et en redemande.
Le maître de cérémonie ne quitte pas la scène. "C'est comme si j'étais parti et revenu" lance t-il hilare, "Comme ça vous et moi on gagne du temps...et puis vous savez quand même que je serais revenu vous en chanter d'autres, non..? "
En 1er rappel ce sera "Les Mots bleus", titre éternel et magnifique, puis en second rappel" Aline" dans une version à l'arrangement subtil, et ensuite vu que le public debout l'acclame à tout rompre Christophe interprétera "La dolce vita".
Standing Ovation.
La salle ne veut pas laisser partir le dernier des Bevilacqua et l'artiste revient pour un quatrième rappel. Il s'assied au piano et tandis que ses musiciens saluent et profitent à leur tour d'un moment de gloire bien mérité, il nous interprète l' instrumental des "Mots Bleus" avant de se rendre en bord de scène pour serrer quelques mains.
La salle est debout. Christophe reçoit des fleurs, certains se ruent contre la scène pour lui témoigner leur admiration, d'autres sont debout immobiles, les larmes aux yeux.
Poignant.
Il est 22h55 et nous venons de vivre 130 minutes grandioses proposées par un des artistes les plus créatifs de la scène musicale française.
Un prochain album devrait bientôt voir le jour...
On s'en réjouit déjà.
JPROCK


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