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Le cochon de Gaza de Sylvain Estibal

Par Catherine93

Voici une belle comédie humaniste qui, je l'espère, ne laissera pas insensible les différents protagonistes israélo-palestiniens. Que dit ce film si ce n'est qu'entre Musulmans et Juifs les points communs sont bien nombreux, peut-être plus que les différences? On a le droit de rêver et c'est ce qu'apporte le final utopique de cette farce: colons chassés de leur territoire et devenus des pestiférés, ostracisme violent, belliqueux de la part d'Israël à l'encontre des Gazaouis. Tous se rassemblent et applaudissent des victimes des deux camps qui dansent, s'expriment au moyen d'un corps mutilé. L'espoir d'une réconciliation n'est peut-être pas éteint.

Jafaar est un pauvre Gazaoui qui vit dans une détresse viscérale. Il est pêcheur mais ne prend dans ses filets que quelques poissons misérables dont se moquent les mouettes. Un beau jour, il ramène sur son bateau un animal terrible, redouté tant par les Juifs que les Musulmans: un beau et gras cochon du Vietnam. Commence alors la comédie désopilante et émouvante car tout tourne autour de cettte grosse bestiole impure susceptible tout de même de changer, pourquoi pas, le cours de sa triste vie. Jafaar sera aidé en cela par une Russe de confession juive qui lui achète le sperme du cochon. Ce ne sont là que quelques évocations...

Bel hommage à ce qui rapproche et non à ce qui sépare. Certaines scènes sont fortes comme la poursuite du cochon aussi bien par les Gazaouis que par les soldats israéliens. En ce sens, parce que ce film est porteur d'optimisme, parce qu'il est généreux, il est très beau et très émouvant.


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