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Interview : Cascadeur

Publié le 10 octobre 2011 par Fabe33
Interview : CascadeurCette semaine je m'apprête à voir le concert d'un artiste qui m'a beaucoup touché par sa musique et son univers : Cascadeur. A cette occasion j'ai eu la chance de pouvoir lui poser quelques questions et je souhaitais les partager avec vous.
TON NOM ET TON CASQUE D’où vient ce nom de Cascadeur ?De l'enfance (le nom d'un jouet, un motard blanc qu'on lançait sur un tremplin).  
Est-ce que tu es une autre personne lorsque tu es Cascadeur ?Non, c'est lorsque je ne suis plus Cascadeur que je suis une autre personne. 
Pourquoi avoir choisi d’être masqué ou plus précisément casqué ?Je voulais échapper à l'exposition. C'est raté ! Mais cela permet une forme de distance. 
Et pourquoi ton choix s’est orienté vers un casque d’aviateur ?L'esthétique d'abord. Et comme on me parlait de l'aspect spatial et aérien de mes morceaux. 
Tu le vois comment le monde à travers ton casque ?Je suis plus sourd et plus aveugle. Infirme de circonstance.
TA MUSIQUE
Quelle est ton approche musicale ?Mon souci est d'être un écran de projection où chacun pourrait faire défiler son super 8 intérieur.
Le casque et ses visières, la cagoule et ses clichés y contribuent, je crois.
 De quoi t’inspires-tu lorsque tu composes ?De mes rencontres, de nouvelles, de films, livres, disques, images marquantes.
 Tes compositions sont très riches cela ressemble à de l’orfèvrerie, comment appréhendes-tu la musique ?Comme un orfèvre amateur ! J'aime la délicatesse et les tensions internes. J'essaye de faire se rencontrer les paradoxes. Comme des grands écarts accidentels.
Le piano semble avoir une place majeure, tu as une relation particulière avec cet instrument ?Il est un des liens à mon enfance. Son vernis est un miroir. Comme le photomaton des temps parcourus.
 Il y a une approche très jazz dans ta musique, tu te sens proche de ce style de musique ? Tu as eu l’occasion de l’étudier ?Ah oui !!! Après 8 années de classique, j'ai joué ce que j'écoutais ado, puis le jazz m'a fasciné. Sa complexité, ce gai savoir et cette liberté (si difficile à approcher).
 Ta musique a quelque chose d’intime, elle est très riche en émotion, est-ce que tu as l’impression de te dévoiler à travers elle ?J'ai l'impression d'être un nudiste ! Vraiment.
 A l’heure où j’écris cette interview, je ne t’ai pas encore vu sur scène mais d’après les vidéos que j’ai pu visionner j’ai l’impression que c’est un lieu d’exposition pour ta musique, as-tu la même impression ?Oui, je voulais que la musique suis un peu ailleurs. Dans les vidéos, les éclairages, mes déplacements, ma gestuelle... La décentrer, en somme.  
TON DISQUE
Comment est né ce disque ?Il est la résultante de 3 albums auto-produits(homemade).J'ai tout revisité pour ce premier album, à la manière d'un humain rencontrant ses fantômes. Mes amis (musiciens) de longue date sont avec moi, il y a cette fabuleuse chorale de Cognac (dirigée par Patrice Cleyrat-personnage flamboyant-), les Midlake qui font des choeurs, the 4 French girls, etc...
 Pourquoi autant de temps entre ta récompense au CQFD 2008 et ce premier disque signé ?Je ne sais. Il faut poser cette question au monde professionnel. Une forme de crainte, peut-être ?
 Tu te présentes en solo mais tu as reçu de l’aide pour The Human Octopus j’imagine ?Énormément. Thierry Bellia (Variety lab), Jérôme Didelot (Orwell), David Bartholomé (Sharko) sont des amis très talentueux et chers. Je n'entrevoie pas le futur de Cascadeur sans eux.
Est-ce que cela signifie qu’à l’heure actuelle tu as le potentiel pour faire un nouvel album ?Mon parcours particulier m'a donné cette chance. Des ressources insoupçonnées ! J'ai hâte…
 Merci Cascadeur Casque bas
Merci à Alice et David du KrakatoaCrédit photo : Vincent Idez / Franck Esposito

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