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Le trio de Nelson Veras fait décoller le Sunset

Publié le 12 octobre 2011 par Assurbanipal

Nelson Veras Trio.

Paris. Le Sunset.

Mardi 11 octobre 2011.21h

Nelson Veras : guitare électro acoustique

Thomas Morgan : contrebasse

Stéphane Galland : batterie

Concert de sortie de l’album « Rouge sur Blanc ».

Intro à la batterie. Ca tapote sec, vif. Petites pincées de cordes de guitare. Ils commencent par un morceau rapide. Ca sonne comme une version épurée, dégraissée du Funk. La contrebasse installe une bonne pulsation au centre. Nelson, tranquille, déroule ses phrases magiques. Contrebasse et batterie pétrissent, la guitare fait lever la musique. Ca accélère avec des tas de figures rythmiques sidérantes. Pour danser là-dessus, il faut s’accrocher. Mieux vaut écouter, ne pas même essayer de suivre, juste se laisser emporter.

Introduction à la guitare. Le trio démarre tout en douceur, en finesse. Ils retiennent la mélodie, la distillent, la lancent, la rattrapent. C’est complexe et limpide, diaboliquement précis et puissamment émouvant. Bref, tout ce que j’espère de la musique est là. Long silence de recueillement avant que nous n’osions applaudir. C’était « Inner Urge » (Joe Henderson) suivi de « Glass » (Nelson Veras).

« La nuit, un truc comme ça ». C’est ainsi que Nelson Veras présente sa composition. Je ne garantis pas la véracité du titre. Introduction en guitare solo. Nelson joue l’âme même de la nuit. Une nuit douce, étoilée, à la campagne. Un peu de vent à la cime des arbres. Et pourtant, ce n’est pas mièvre. La contrebasse donne des points de repère alors que la batterie nous perd rythmiquement, la guitare mélodiquement, pour notre plus grand bonheur. Cette musique impose le silence, l’écoute.

Intro par un solo de batterie. Ca chante doucement. Un son étouffé. La contrebasse vient ajouter sa pulsation. Nelson vient broder des fils d’or, d’argent, de soie enlaçant la musique dans un foulard léger, mordoré. L’air vibre de son ultras. C’est impressionnant un crack qui ne frime pas, n’étale pas, ne démontre pas. Simplement, il est au dessus et nous y emmène. Il est aidé par un rythmique fine, ultra précise. C’est du très haut niveau, la classe internationale comme disent les sportifs. Belles et savantes claques du batteur. Ca tripote ferme. Nelson place quelques traits de guitare.

PAUSE

Ce concert est un pur délice mais Mademoiselle F et moi sommes fatigués par le dîner mondain de la veille. Nous partons donc émerveillés par le trio de Nelson Veras qui mérite une reconnaissance bien au-delà des frontières de la France.

Voici un extrait de concert de ce trio dans le même club le 23 mars 2010. Depuis, c'est encore mieux. A vérifier sur pièces et sur place lors du prochain concert du trio de Nelson Veras.


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