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Les céramiques de Keiko Matsui et un peu de fusion-food ...

Publié le 13 octobre 2011 par Asiemute

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Keiko MATSUI est une jeune et talentueuse céramiste Japonaise, originaire d'Osaka, installée en Australie où elle est une artiste reconnue et appréciée.

Comme j'aime bien les associations (et que je manque cruellement d'imagination pour vous parler du Japon ...), j'ai fait quelques montages avec les objets de l'artiste et mes photos de là-bas.

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Je suis très sensible à la simplicité et au côté épuré de ces objets, à leur grâce extrêmement féminine ; j'aime la porcelaine blanche, la céramique, le bois brut, les matières pures et légères ...

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Simplicité et légèreté aussi dans ma cuisine du moment ... été languissant oblige, les courgettes trompette et les fraises viennent de petits producteurs locaux, sur les hauteurs de Bordighera, de San Biago Della Cima plus précisément. Un petit peu au régime en ce moment, je m'inspire du régime méditerranéen et du régime d'Okinawa.

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J'ai râpé les courgettes et je les ai assaisonnées avec très peu d'huile d'olive, un filet de combava (je n'ai pas trouvé de yuzu chez mon épicier asiatique), de la fleur de sel et quelques graines de sésame noir. Ces courgettes qui ont été cueillies le matin même ont un goût de noisette fraîche qui se marie très bien avec le sésame noir.

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Le combava est un agrume qui pousse notamment en Asie du Sud-Est. Le goût est proche de celui du citron vert, mais bien plus subtil et parfumé. On se sert également de ses zestes pour parfumer les curry au lait de coco, les soupes thaï, les desserts. Puisque j'évoque ici la Thaïlande - l'autre pays d'Asie très cher à mon coeur - je ne peux qu'avoir une pensée très émue quant au sort de ces pauvres gens victimes des terribles inondations causées par une mousson, certes indispensable, mais terriblement meurtrière cette année. J'y ai des amis, des connaissances, et c'est un peuple dont la gentillesse et l'hospitalité me touchent beaucoup.

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Pour en revenir à mon quotidien, le reste des courgettes et les fleurs ont fini en omelette ce midi.

"A Okinawa, on dévore des palettes entières de hechima, une sorte de courgette aussi douce que la nôtre. Sauf que la leur renferme une protéine spéciale propre à stimuler les défenses immunitaires. Les diverses études poussées portant sur ce légume concluent à de probables aptitudes anticancer et antivirales, mais il faut étudier la chose de plus près pour s'en assurer.
Chez nous, notre bonne vieille courgette (pas si vieille car elle est apparue en France dans les années 20 et a migré de la Côte d'Azur vers le nord de la France il y a seulement plus d'une vingtaine d'années) possède un atout de taille : sa densité calorique est extrêmement faible, pour un apport minéral tout à fait honorable.
On peut la râper, crue donc, dans une salade de crudités.
Détaillée en rondelles, dans une poêle - ou un wok - avec toutes les viandes, tous les poissons, le tofu et même au beau milieu d'une omelette."

Extrait de "100 réflexes Okinawa" d'Anne DUFOUR

Chez nous, on la cuisine aussi en beignets salés - les beignets de fleurs de courge de ma grand-mère sont un peu une de mes ma madeleine de Proust - avec une pâte extrêmement légère, aérienne. Mais également en tourte salée, en gratin, ou tout simplement blanchies ou cuites à la vapeur pour qu'elles restent bien croquantes, avec de la bonne huile d'olive, du sel et du poivre.

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Les fraises de San Biago della Cima sont apparues il y a peu de temps sur le marché de la Ligurie. Les producteurs essaient de concurrencer la fameuse fraise de Carros. En pleine saison, elle est aussi bonne, parfumée, sucrée, et moins chère que sa concurrente azuréenne. Les restaurants de la Riviera Ligure l'ont adoptée, moi aussi ... Ce sont sans doute les dernières et, si elles manquent un peu de sucre, elles sont encore très parfumées et goûteuses.

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Un dessert sain et tout simple : je les aies associées avec un yaourt de soja bio, saupoudré de thé vert matcha. J'utilise beaucoup de produits biologiques, tant que faire se peut ...

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"A Okinawa, on mange du soja comme ches nous des steaks-frites. Cet aliment traditionnel de base, extrêment ancré dans la culture, présente de nombreux intérêts pour la santé, mais aussi culinaires et économiques. D'abord, il se décline sous de multiples formes.
Le soja, fermenté ou non, pâteux (tofu, miso, tempeh), liquide (tonyu et sauce) ou solide (germes, graines grillées), est un incontournable de l'univers asiatique depuis des millénaires. Avec les légumes et les céréales, il représente la base de l'alimentation à Okinawa.
Les chercheurs du monde entier étudient cet aliment polyvalent et bénéfique à la santé. C'est sur, le soja aide à mincir, protège des maladies cardiaques et des attaques cérébrales, participe à la prévention de certains cancers, notamment ceux du sein, de l'utérus, de la prostate, du côlon, de l'estomac et du poumon.
Les femmes asiatiques ont 6 fois moins de cancer du sein que les occidentales. On attribue en grande partie cette protection à la consommation de soja et d'algues.
Il améliore le fonctionnement du cerveau, aide à prévenir le diabète et à stabiliser la glycémie. Il protège squelette, limite le risque de maladie rénale et de calcul biliaire et favorise la santé intestinale grâce à ses probiotiques (uniquement dans le miso)."

Extrait de "100 réflexes Okinawa"

Je ne prends pas bien sûr tout au pied de la lettre et je m'informe aussi de ce que disent les détracteurs avertis. Si je consomme beaucoup de produits à base de soja, bio essentiellement, c'est tout d'abord pour remplacer les produits laitiers, mais aussi la viande que je remplace par toutes sortes de tofus. Mais c'est également une question de goût - je préfère un curry au tofu et à la patate douce qu'un boeuf bourguignon ou un navarin d'agneau - et de bien-être.

J'aime aussi associer aux produits de ma région les aliments d'origines diverses que j'ai eu la chance de goûter et d'apprécier au gré de mes voyages. C'est pourquoi je parle de fusion-food, terme mis au goût du jour par de grands cuisiniers (Ducasse, Mars, Robuchon & Cie) dont la cuisine très inventive est inspirée notamment par les produits exotiques et l'art culinaire du Japon et de la Thaïlande pour ce qui concerne l'Asie.

J'ai rarement autant parlé de cuisine sur ce blog ! Il faut tout de même que je vous avoue une chose : je ne suis jamais aussi intéressée par la cuisine sous toutes ses formes que quand je suis un régime (juste quelques petits kilos à perdre, mais passé la cinquantaine, près de la soixantaine même - quelle horreur ! - cela ressemble aux travaux de Sisyphe). Tout y passe : les livres de cuisine, les recettes des magazines, les blogs culinaires  ...

Me connaissant, je crois que c'est aussi pour me lancer un défi, tester ma résistance, mais également parce que finalement, lire, c'est bien connu, ça ne fait pas grossir ;)


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