SBTRKT à l'Ancienne Belgique, Bruxelles, le 11 octobre 2011

Lorsqu'un artiste est programmé à l'AB Club, déplacé vers l'AB Box pour finalement etre transféré vers la grande salle c'est un signe : on sait qu'on tient indéniablement une des tendances du moment.
Il est 19h45 et le public arrive tranquillement. SBTRKT est annoncé à 21h et avant cela sur le coup de 20h place à Becoming Real aka Toby Ridler.

"Hello my name is Becoming Real and it's my first time in Brussels ! Have a good night !"
Planqué derrière sa console le dj va se dandiner 30 minutes durant comme s'il était monté sur ressorts et nous balancer un electro assez conventionnel, pas désagréable, mais qui si l'on n'est pas un mordu du genre (ce qui est mon cas) en devient vite relativement lassant.

Oublions donc cette première partie anecdotique pour nous intéresser à la tête d'affiche de la soirée.
L'album de SBTRKT ( prononcer subtrack) est une des bonnes surprises de ces derniers mois dans le genre dubstep- electronic-soul. Mais qu'allait donner ce projet en live ?

A 21h05 le duo composé des londoniens Aaron Jerome et Sampha monte sur scène masqué et rejoint ses drums, drum-machine, music sequencer et personal computers.
Après un bref remerciement adressé au public pour être venu si nombreux les 2 hommes annoncent : This is the 1st show of our European tour and it will be the greatest !
Je ne sais pas ce que donneront les futurs shows mais en ce qui concerne les 65 minutes proposées ce soir à l'AB il est clair que sur scène le band montre ses limites.
Bien sûr la voix de Sampha est intéressante et très belle, mais la recette semble un peu trop se répéter à chaque titre. On lance les machines, Sampha pose sa voix et Aaron s'assied derrière sa mini batterie pour doubler le beat de la drum machine. Et à part quelques projections répétitives du nom du groupe et de deux masques symbolisant le logo du band, question show on reste quelque peu sur sa fin.Prévisible et sympa sur 3-4 titres mais pendant tout un concert ce n'est pas très passionnant.
Et ceci s'explique facilement par le fait qu'au départ Aaron était DJ in a East London Club called "Plastic People", plutôt connu pour avoir remixé moult artistes comme MIA, Radiohead, Mark Ronson etc..., et donc s'improviser musicien en live sur une scène n'est pas vraiment sa spécialité même s'il met beaucoup de bonne volonté à communiquer avec son public.
Bref, la scène n'apporte pas grand chose à SBTRKT, si ce n'est le plaisir qu'a le public de se retrouver en chair et en os dans une salle pour écouter la musique qu'il apprécie.
Mais si vous attendez un plus par rapport à l'album, passez votre chemin.
C'est malheureusement souvent le cas avec la musique electro-dance qui passe assez mal le cap de la scène excepté avec certains génies comme Amon Tobin et Alva Noto qui parviennent malgré tout à apporter une nouvelle dimension à leurs créations en live.

Une semi déception donc en ce qui me concerne, ce qui n'avait pas l'air d'être le cas de la majorité des spectateurs présents qui avaient l'air, eux, assez satisfaits de vivre le moment présent. Finalement c'est le principal, non ?
JPROCK