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Blood and earth, hear my appeal : through skin and flesh, readily heal.

Publié le 14 octobre 2011 par Clarabel

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Ce roman est une vraie réussite, pas tout à fait perceptible dans les premiers chapitres, mais lorsque le lecteur se sent à l'aise et a tout saisi de l'ambiance gothique, il ne peut que suivre l'héroïne, Silla, une adolescente complètement paumée depuis la mort brutale de ses parents, et attendre le sombre dénouement avec angoisse. 
Direction la petite ville de Yaleylah, dans le Missouri. Les parents Kennicot ont été retrouvés dans un bain de sang, tout le monde accuse le père, prof de latin, d'avoir pété un câble, mais la jeune fille n'y croit pas une seconde et pense que la menace est venue de l'extérieur. C'est comme ça qu'elle trouve le livre des sortilèges de son père, comme ça qu'elle comprend qu'un monde nouveau s'offre à elle, un monde teinté de magie et de sang, comme ça qu'elle ouvre sa boîte de Pandore. C'est fatal, à partir du moment où Silla se rend dans le cimetière, sur la tombe de ses parents, en feuilletant l'ouvrage, elle entre dans la ronde et ne pourra plus en sortir !  
L'histoire surprend sur plusieurs plans, d'abord parce que l'auteur n'épargne pas ses personnages, souvent confrontés à des situations violentes et douloureuses, avec force détails et descriptions dégoûtantes. C'est l'un ou l'autre - captivant ou rédhibitoire. Et puis, il y a la magie du sang, dans le genre poisseux et dégoulinant, avec ses rituels, ses masques, ses sacrifices... Il ne faut pas songer ouvrir ce livre si on tourne de l'oeil à la moindre goutte de sang, ce n'est même pas la peine ! 
Et pourtant j'ai aimé ça !!! L'histoire est ce qu'elle est : ténébreuse, inquiétante, bizarre, effrayante, romantique et tragique. Le cocktail est très curieux, mais produit une effet magique ! C'est une lecture qui imprègne le lecteur, littéralement, et c'est à cheval entre la fascination et l'appréhension qu'on avale les 490 pages du roman. Un bon gros livre, oui, avec ses scènes sinistres et son décor improbable, mais qui offre aussi de jolis moments de poésie et de théâtre (l'influence de Shakespeare est grande !). 
Une lecture un brin originale, et à l'atmosphère particulièrement envoûtante.

Blood Magic : Le sang ne ment jamais, par Tessa Gratton
La Martinière J. 2011 - 490 pages - 14,90€
traduit de l'anglais (USA) par Anne-Judith Descombey 


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