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[Chronique] James Delleck, l’impoli

Publié le 14 octobre 2011 par Nowplaying

[Chronique] James Delleck, l’impoli

James Delleck est un monsieur impoli. Oulala, vous comprenez, c’est est un voyou de rappeur vous diront les mmmh ducs. Que nenni, monsieur Delleck est une personne très lettrée qui a commencé par travailler à l’Atelier et qui plus est un membre d’un club sélect, le Klub des 7. Il porte même un costard cravatte, c’est un gentleman, mieux, un artiste accompli qui vient de livrer son second album entre rap et chanson.

Mais à l’Impoli qu’il est, quelqu’un lui a osé mettre sa main sur sa gueule. Ce n’est pas faute d’avoir tenté d’être d’une courtoisie exemplaire pour dire « Ta Gueule », ou d’avoir des qualités d’un « Beau Parleur », capable d’écrire de très jolis vers pour conquérir les damoiselles. Mais gare à la chute, elle arrive comme un poteau planté au milieu de nulle part (« Enterrer Vivant »). James Delleck est comme le Jim Carrey dans Menteur, Menteur, il ne peut pas s’empêcher de dire ce qu’il pense avec une poésie insolente et un humour cynique (« T’as pas d’papa » et le cassant « Oui, mais »). Au fond, le sale gosse à l’imagination folle est resté quelque part dans sa tête et s’exprime avec une cruauté jouissive (« Petit Démon », « De quoi tu te plains », le moqueur « T’as pas d’papa »). Rire de choses pas toujours marrantes est un plaisir coupable avec ce tragicomique de James.

Quand les paroles prennent une tournure véritablement grave, James Delleck nous fait passer du rire aux larmes avec ces deux magnifiques chansons dramatiques « Totem et Tabou », accompagné d’une très belle composition de piano et violons, et « Le Jardin ». Pour détendre l’atmosphère, notre pince-sans-rire nous fait couler une larme de rires en interprétant un slam sur la ville de Paris avec une aisance insolente. À mi-chemin entre un exercice style et une imitation réussie d’Abd Al Malik, notre capitale se voit personnifiée en bourgeoise prostituée.

L’Impoli concède certaines particularités hip-hop, notamment un instru dubstep pour l’égotrip « Nombreux » et un featuring. Un seul featuring, mais il est « nombreux » puisqu’il s’agit de Dieu, qui se trouve être un chanteur de pop… Culotté mais tellement ‘déllecktable’.

L’Impoli (Tôt ou Tard), actuellement disponible


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