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Guillaume Griffon – Apocalypse sur Carson City, Entre la ville et la mort

Par Yvantilleuil

Hommage aux séries B !

Guillaume Griffon - Apocalypse sur Carson City, Entre la ville et la mortRien ne va plus à Carson City ! Contaminée par des fûts de produits toxiques, déversés accidentellement dans la baie de Crystal Lake, menacée par l’apparition de nombreux morts vivants et terrorisée par la cavale sanguinaire de la bande des frères Blackwood, la petite ville du Nevada n’est une nouvelle fois pas de tout repos.

Troisième volet de cette saga au scénario complètement surréaliste, « Entre la ville et la mort » poursuit l’hommage de Guillaume Griffon aux séries B des années 80. Multipliant les références cinématographiques et parsemant son récit d’humour, l’ex-pistolero de Billy Wild propose non seulement un scénario qui déménage et qu’il maîtrise avec brio, mais également des dialogues chiadés et des personnages truculents. Parsemant son récit de nombreux cadavres et annonçant l’espérance de vie des nouveaux protagonistes à l’aide de fiches de personnages totalement désopilantes (« Espérance de vie : dépend de votre vitesse de lecture ». Mort de rire), incrustées au sein du récit et ne laissant que peu d’espoir concernant leur futur, Griffon livre un scénario totalement déjanté et digne d’un Quentin Tarantino en grande forme.

Divisant son récit en plusieurs chapitres distincts, l’auteur invite à suivre la quête vengeresse du shérif local, l’hémorragie inquiétante de la championne incontestable des derniers concours de Miss T-shirt mouillé et les déboires des frères Blackwood dans une maison hantée, mais surtout le retour du général Matthews, accompagné de deux mercenaires de renom. Le récit quitte d’ailleurs momentanément le Nevada pour aller chercher les indestructibles Ryback et Braddock, respectivement incarnés par Steven Seagal (imbattable au jeu de la barbichette, haha) et Chuck Norris. Ces deux nouveaux acteurs s’invitent donc à ce road-movie apocalyptique parsemé de shérifs à la gâchette sensible, de truands, de morts-vivants et de piranhas radioactifs. Si le lecteur avisé sait qu’il ne doit pas miser son argent sur les nouveaux venus, ceux-ci semblent néanmoins d’un autre calibre.

Visuellement, le découpage dynamique et la mise en images donnent à nouveau une impression très cinématographique à l’ensemble. Le graphisme de Guillaume Griffon est toujours aussi alléchant, sa maîtrise du noir et du blanc toujours aussi impressionnante et les personnages aux tronches insolites sont à nouveau expressifs à souhait.

J’adore ce dessin, cet humour et tous les albums de cet auteur !

Retrouvez cet album dans mon Top de l’année !


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