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Aux Folies Bergère, un moment de jazz magique et hors du temps...

Publié le 19 octobre 2011 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

critique harlem swing folies bergère

Grand classique de Broadway débarqué pour la première fois à Paris il y a une trentaine d'années (c'était à la Porte Saint-Martin), "Harlem Swing", "Ain't Misbehavin'" en VO, basé sur les musiques de Fats Waller, est à nouveau de passage dans notre capitale pour une petite dizaine de jours et, disons-le, il serait regrettable de passer à côté.

Cinq remarquables interprètes, trois femmes deux hommes, et six musiciens non moins talentueux nous plongent dans l'ambiance d'un club de jazz des années 20, alternant solos, duos, trios ou chansons collégiales. Ici pas de véritable histoire mais des couplets et refrains incarnés et mis en situation, donnés avec sincérité, humour, émotion et générosité. Les voix nous emportent, nous enchantent, provoquent rires et frissons, sur les superbes mélodies de Fats Waller. On sent même poindre les larmes, lorsqu'au final les artistes nous offrent un "What did i do to be so black and blue ?" des plus poignants.

critique harlem swing folies bergère

 Si quelques passages sont véritablement dansés, et notamment une prodigieuse prestation de Milton Nealy sur "The Viper's Drag", nous parlerons davantage de mouvements chorégraphiés, mais jusqu'au bout des doigts, donnant à l'ensemble de ce spectacle une précision, une allure et une classe exceptionnelles. Richard E Mltby Jr, concepteur et metteur en scène du show, et Arthur Faria, chorégraphe, livrent un superbe travail sans artifice ni poudre aux yeux.

critique harlem swing folies bergère


Enfin, la qualité de cette production nous fera passer outre un décor de tournée bien pauvret composé de deux tentures usées à la corde, semblant sorties des stocks de toiles peintes du Bolchoi ou du cirque de Moscou (époque ex URSS), et qui nous inquiéta un peu lorsque nous entrâmes dans la salle.

Voilà donc de quoi vous nettoyer les oreilles musicalement parlant, si comme moi vous avez subi il il y a peu l'effrayant Dracula de Kamel Ouali... Ca "swingue", ça "blues" à merveille, et ça fait un bien fou !

Aux Folies Bergère jusqu'au 30 octobre. Avec Yvette Clark, Patrice Covington, Rebecca Covington, Milton Nealy et Wayne Pretlow. Orchestre dirigé par William Foster.


Photos : Emmanuel Donny



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