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Prix Constantin 2011: dans la tête de Cyril Mokaiesh

Publié le 20 octobre 2011 par Swann

Ce n’est pas parce que le Prix Constantin c’est fini, qu’on va arrêter de parler de notre binôme, Cyril Mokaiesh. Non, parce que quelques heures avant de passer sur la scène de l’Olympia, nous étions avec lui pour recueillir ses impressions sur la journée, la soirée, histoire de savoir qu’est ce qui se passait dans sa tête.

Pour tout vous dire, et sans vraiment bien savoir pourquoi, moi j’étais grave stressée, mais le fait est que je suis une flipette, et que je stresse vraiment pour un rien…(oui je raconte encore ma vie je sais). Donc, la question était de savoir, si lui aussi était stressé (surtout que pour le coup c’était pour une vraie raison)…monter sur la scène de l’Olympia, être nominé au Prix Constantin, jouer après Brigitte et avant Selah Sue…bref, comment a-t-il géré tout ça ?

Comment ça se passe dans la tête de Cyril Mokaiesh avant de monter sur scène ?

C’est un peu l’excitation, même si je ne chante qu’un titre et qu’on a l’habitude de jouer. Je suis aussi un peu stressé, mais c’est un bon stress, le pied qui bouge tout le temps, besoin de regarder la montre pour voir dans combien de temps on monte. Mais sinon ça va, on part dans la foulée à Montauban avec notre petite équipe, et comme il y a une bonne ambiance, on est content de partir une semaine. C’est une bonne période, avec une bonne tournée, et une bonne promo.

Ça ne te fait pas peur de jouer au Prix Constantin, sachant qu’il y a plein de professionnels ?

Non, pas trop, puisque les professionnels nous ont sélectionnés. Ce n’est pas comme s’ils s’attendaient à quelque chose de particulier de notre part, sauf de ne pas être déçus. Mais, je pense qu’ils savent précisément pourquoi on est là. Je ne pense pas trop aux pros, mais plus à la télé. J’ai plus le stress par rapport au fait d’être filmé. On espère proposer un peu de soi en mieux, et pas faire un truc sérieux, bien fait, mais d’amener quelque chose d’un peu magique.

Tu chantes Communiste, mais si tu avais eu le choix, quelle chanson tu aurais voulu chanter ?

Si j’avais le choix j’aurais peut-être chanté « Mon Époque ». Pour l’occasion, on aurait même pu faire venir un quatuor à corde, comme on avait fait pour Taratata, parce que le morceau s’y prête. Ça m’aurait fait marrer de la jouer, même si je suis content de chanter « Communiste », on l’a déjà chanter plusieurs fois à la télé…Certes pas des dizaines de fois mais un petit peu, et j’aurais bien voulu tester autre chose…

Est-ce que tu t’es astreint à une répétition particulière pour le Prix Constantin ?

Non, pas plus que d’habitude. Et puis, nous sommes en tournée actuellement, donc ce titre-là on l’a jouée plus que les autres. Et puis, j’étais en concert vendredi et samedi, du coup je n’ai pas trop eu le temps de cogiter et à m’imaginer cette soirée, j’avais beaucoup d’autres choses à faire. Et, ce n’est pas une trop mauvaise méthode ?

Et ta journée du lundi, comment elle s’est déroulée ?

J’ai commencé par mon cours de piano ce matin…que j’ai failli oublier d’ailleurs, j’avais ensuite deux-trois interviews…et je suis me suis acheté un nouveau pantalon aussi, spécialement pour l’occasion !

C’est la première fois que tu joues à l’Olympia ?

Oui. Pour ne pas être langue de bois, on dira que l’Olympia a un peu changé par rapport à sa programmation artistique depuis quelques années, c’est de plus en plus éclectique. Mais c’est vrai qu’on ne peut pas oublier toutes les têtes d’affiches qu’il y a eu ici.

Un rituel particulier avant de monter sur scène ?

Je bois un ou deux verres de vin, ou un petit shot d’alcool fort histoire de me chauffer un peu la tête. Et puis je vais ouvrir et fermer les mains de manière un peu robotique, me pincer les bras, me mettre des petites claques pour sentir mon corps, et ne pas être un fantôme sur scène. Le pire des choses qui pourraient m’arriver, c’est d’être là, de réciter, d’avoir la bouche qui s’agite pour finalement ne rien projeter. J’ai envie de cultiver le côté animal qu’on a tous, et je pense que pour la scène c’est quelque chose qui fait la différence.

Qu’est-ce que tu choisirais entre être programmé sur NRJ et gagner le Prix Constantin ?

[Rires] Gagner le Prix Constantin c’est super pour l’égo, pour le projet de carrière mais au stade de projet. Je ne pense pas que ce soit quelque chose qui te parachute et qui a un impact immédiat. C’est une manière de se dire « voilà je suis sur le bon chemin ». Ça réconforte tout le monde, l’équipe, le label… Être programmé sur NRJ, moi ça me flatte moins l’égo, ça m’anime beaucoup moins, en revanche vu l’enthousiasme des gens autour de moi, j’avoue que ça boosterait le côté populaire. Et pour tous les artistes qui sont ici, l’étape à franchir c’est le côté populaire…parce qu’on ne fait pas de la musique pour jouer dans sa chambre ! Bon NRJ, c’est peut-être violent, mais si ça peut aider à faire connaître ma musique pourquoi pas…Mais pour répondre à la question, je dirais quand même gagner le Prix Constantin !

Qui était ton favori ?

Je voyais Selah Sue gagner. Elle a toutes les cartes en main, à part le fait qu’elle chante en anglais, mais ce n’est pas pris en compte. C’est un projet atypique qui a du succès, donc elle correspond à tous les critères. Mais pour moi, les premiers noms qui me venaient à l’esprit c’était Alex Beaupain, Bertrand Belin, Cascadeur, L… c’est quatre-là me semblait bien parti…Mais bon, on était tous dans le même panier…Ça ne devait pas être facile pour le jury de départager…

Propos recueillis par Sabine Swann Bouchoul

Pour information, la cérémonie sera diffusée le 28 octobre sur France 2 et le 9 novembre sur France 4. Alors oui, il n’y a plus de suspens mais, les prestations de chacun des artistes étaient de haute qualité, donc tu te dois de regarder…et pour te faire saliver, voici une petite vidéo des meilleurs moments de la soirée.


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