On peut dire que vendredi dernier, la soirée avait mal commencé : Quitter le travail à toute vitesse pour rallier la capitale directement et aller assister au concert des Quadricolor dans le cadre du MaMA Event, c'était pourtant un chouette programme pour fêter dignement le début des vacances scolaires.
Sauf que.
Arrivée sur place, du côté du métro Abesses (au Tremplin Théâtre exactement) avec 5 minutes de retard sur l'horaire de début annoncé du concert, je m'aperçois qu'il y a foule sur les trottoirs.
Bien : "Donc ça n'a pas encore commencé", me dis-je.
Et hop, je me détends un peu (oui parce que bon, niveau condition physique en ce moment, je manque un peu d'entrain et d'entrainement vois tu alors la course que je viens de mener m'a bien crevée).
Je passe un mini coup de fil, tranquille, et je vois un groupe de curieux qui s'avance devant la lourde porte qui ferme l'accès au théâtre. Je le suis. L'un d'eux demande à entrer. L'homme qui garde la porte lui répond que "non, de toute façon c'est déjà commencé" et que "la capacité d'accueil à l'intérieur est de 60 places", qu'"il y avait donc 60 tickets à distribuer avant le concert, qu'ils ont tous été attribués" et que, "du coup, plus personne ne peut entrer".
QUOI?
Mais je rêve.
J'ai dû mal entendre, là non? Mais au secours!
Tout ça pour rien donc...
Et tous ces gens qui encombrent la rue, là, ils se sont donc aussi fait refouler, eux.
Je note qu'ils ont l'air de prendre ça nettement mieux que moi mais c'est sans doute qu'ils ne se sont pas livrés à la course folle que je viens de mener pour essayer d'arriver à temps...Grrrrrr.
Le temps de prévenir mon éternel binôme que ça n'est pas la peine qu'elle coure vu que de toute façon nous allons rester coincées dehors et hop elle me rejoint (elle était tout près, avait couru aussi et était en cet instant précis à peu près dans le même état de nerfs que moi).
Vu que nous sommes quand même TRES contrariées, on n'attend pas et on décide de quitter l'endroit pour papoter un peu avant de filer chacune de notre côté.
"Un peu" dépitées.
J'ai d'ailleurs une idée à soumettre aux organisateurs du MaMA : pour les concerts dans de petits endroits comme celui-ci : s'il était possible de prévoir une préinscription sur liste ou un système de diffusion de la musique vers l'extérieur pour l'année prochaine, ce serait vraiment top. Comme ça hop tu t'inscris, hop t'es sur liste, hop tu viens.
Et comme ça si la liste est complète tu ne te déplaces pas pour rien. Parce que bon, j'ai quand même croisé un tas de gens sérieusement mécontents...
Bon. Donc tu es bien d'accord, on peut dire que ça avait plutôt mal commencé.
Cette soirée.
Faut dire aussi qu'en ce moment tout n'est que contretemps et contrariétés...Mais c'est quand même pas une raison pour enchaîner.
Je finis par atterrir dans le quartier des Halles, un quartier que je ne chéris pas vraiment mais où je retrouve quelqu'un que j'aime vraiment bien alors ça va, ça compense. Quelques sushis plus tard, je reforme un groupe un peu plus large pour aller écouter AVA en concert ce soir là au Sentier des Halles..
Dehors il fait un froid glacial à tel point que je me demande bien comment je vais passer l'hiver vu qu'on est encore seulement en octobre et que j'ai déjà l'impression de ne plus sentir mes extrémités dès que je mets le nez dehors, pourtant bien couverte... Ceci était donc un aparté.
J'en reviens au concert.
Je ne te décris pas la salle, Camille qui était à mes côtés l'a fait très très bien et je suis d'accord avec tout ce qu'elle a avancé sur l'endroit.
D'ailleurs c'est sympa, elle a dit qu'elle fêterait bien son anniversaire là bas, et moi je trouve que c'est un peu l'idée de la semaine ça alors je suis contente que ce soit un peu grâce à moi qu'elle ait pu germer.
Bon, voilà. Donc je prépare les cotillons et je commence dès maintenant à chercher un cadeau avec du liberty dessus.
Sinon y'avait donc le concert d'AVA au sentier des Halles.
Avec une première partie : C'était Kristov Leroy. Bien sûr, dès que j'entends le patronyme de l'artiste je me dis que ça sent le népotisme à plein nez cette affaire mais en fait, je crois que non. Que ça doit juste relever de la coïncidence. Encore que je t'ai dit je n'ai pas vérifié : je vais aller demander, je te dirais tout ici dès que j'aurais l'info (oui bon parce que le truc c'est qu'il porte le même nom que Dimitri d'AVA).
Kristov chante tantôt en anglais, tantôt en français et ça me plait plutôt bien. Vanessa, elle, elle trouve que Kristov c'est juste pas possible comme nom de scène mais c'est qu'elle a des comptes à régler avec les Christophes aussi.
Bonne variété de rythmes qui donne du relief au set même si, et c'est le petit regret que j'ose, on aurait bien vu le concert commencer par un titre plus catchy que celui choisi. Qui est carrément déprimant.
Note que moi j'aime les textes mélancoliques et un peu désabusés mais ouvrir là-dessus faut reconnaitre que ça plombe un peu la soirée d'emblée.
D'autant que voilà avec mes co-spectatrices du soir on avait longuement parlé de trucs pas franchement d'une grande gaité avant de venir nous installer ce qui fait que Vanessa me glisse à l'oreille dès les deux premiers titres "Punaise lui j'ai l'impression qu'il a écouté tout ce qu'on a dit avant de descendre (oui la salle est souterraine) et qu'il a écrit vite fait ses chansons à partir de nos discussions, tu trouves pas?". Si, je trouve.
Improbable mais drôle.
Alors je ris.
L'homme est seul en scène mais fait preuve d'aisance, échange avec le public et n'hésite pas à le faire participer (adhésion massive de la salle : joli coup). Il termine sur une reprise de R.E.M. ("losing my religion").
En bref, Kritov Leroy livre de jolies compos, certains morceaux sont entêtants, j'aime assez.
C'est ensuite au tour d'AVA de s'installer. A force de tourner le groupe se constitue un public et ça fait bien plaisir à voir.
Ouverture sur deux titres entrainants qui captent tout de suite l'attention : c'est remuant, vivant, et sur scène ça bouge dans tous les sens. Parfait d'entrée. Puis la setlist mêle les titres aux tempos variés qui ménage des passages plus calmes pour lesquels d'ailleurs seuls Jérémy et Dimitri restent en scène. C'est bien, c'est beau.
On a plaisir à retrouver les morceau auxquels on est habitués (dont les titres de la BO de poupoupidou (Chemistry, I wanna be loved by you...) mais on se réjouit aussi de découvrir des inédits : Le groupe travaille beaucoup en ce moment, du coup le répertoire évolue d'une scène à l'autre et je trouve que ça va dans le bon sens : celui de la diversité des arrangements et des thèmes.
AVA est ce soir là en formation complète et c'est l'occasion de constater que le concert gagne complètement en relief quand ils sont tous ensemble. Vraisemblablement détendus, ils font participer le public, occupent l'espace efficacement.
Aisance et dynamisme, ce concert-ci est peut être le meilleur du groupe auquel j'ai assisté.
Ca tombe bien d'ailleurs, parce que ce soir là j'étais avec Camille de Fashion Gazette (son billet sur le concert est à retrouver là) et Vanessa de La Vie de Lilie (billet à paraitre chez elle bientôt) et que du coup elles sont converties!
La liste des fans d'AVA grandit de jour en jour alors si tu ne les as encore jamais vus sur scène il va falloir ne pas tarder à assister à un de leurs concerts sous peine de te priver du plaisir de pouvoir dire "ah, mais eux je les ai découverts quand ils faisaient encore des petites scènes à Paris, au début, tu vois".
Si tu les découvres après tout le monde ne viens pas te plaindre, hein, ça sera pas faute de t'avoir prévenu(e)...
Tu sais ce qu'il te reste à faire du coup? Viens sur une de leurs prochaines dates : le 01er Novembre au Gibus puis le 11 novembre à l'OPA...et puis il y en a d'autres encore, que tu peux retrouver là...
Oui alors sinon j'ai pas fait des tas de photos comme tu peux le constater rapport au fait que :
1. J'étais claquée (voir plus haut),
2. J'ai déjà pris des tonnes de photos d'eux en live (voir partout sur le blog),
3. J'avais envie de rester avec mes partenaires de concert du soir (voir liens vers chez elle inside)
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble