Dans un futur proche, la boxe a évolué pour devenir un sport high-tech. Charlie Kenton, un ancien boxeur, a perdu toute chance de remporter le championnat depuis que les humains ont été remplacés sur le ring par des robots d’acier de près d’une tonne et de plus de deux mètres. A présent, il n’est plus qu’un manager minable, utilisant des robots bas de gamme fabriqués à partir de pièces de récupération, et s’embourbant dans une succession de dettes. Alors qu’il touche le fond, il renoue le contact avec son fils Max. Pendant quelques semaines et en échange d’une coquette somme d’argent offerte par sa belle famille qui en a obtenue la garde après le décès de sa mère, le père et le fils font équipe bien malgré Charlie. Et pourtant, c’est peut-être au travers de ce duo improbable que Charlie va relever la tête...
Real Steel (2011, 2h07), film indien et américain réalisé par Shawn Levy avec, Hugh Jackman, Dakota Goyo, Evangeline Lilly…
Real Steel est adapté d’une nouvelle de Richard Matheson, le papa de I am legend.
Dans les années 2000, l’Entertainment s’est bien transformé. Ou plutôt, il a continué sur la voie du toujours plus spectaculaire, toujours plus grand et clinquant. Le combat dans des arènes surpeuplées où les écrans géants comptent autant que les protagonistes sur le ring demeure. Mais les robots ont remplacé les hommes. Et si au début les premiers ressemblaient aux boxeurs de l’ancien temps, le monde qui est décrit dans le film a pris le chemin du gigantisme. Les humains conservent un rôle cependant : ils sont aux commandes des machines. Et la réactivité et l’inventivité sont encore primordiales même si les prouesses technologiques tendent à faire oublier que les robots ne combattent pas tout seul. Cependant, tous les robots et tous leurs « maitres » ne sont pas logés à la même enseigne. Entre les bijoux des robots de la ligue, Zeus le champion en tête, et les robots dirigés par Charlie, il existe un monde. Alors, que dire du robot d’entrainement déterré par Max ? Et bien, ce petit robot issu des premières générations a des choses à montrer. Comme le trait d’union entre le père et le fils, Atom va montrer que la volonté et la combativité sont encore des valeurs humaines. Depuis les combats clandestins jusqu’à l’arène principale de la ligue, la carrière d’Atom ressemble au lien qui se crée petit à petit entre Max et Charlie.En effet, la recette de Real Steel est plutôt simple. Le film joue sur les sentiments paternels entre un père qui a probablement abandonné son fils dès sa naissance et un enfant qui a, par la force des choses, développé sa propre personnalité. La rencontre sera forcément explosive tout en mettant en avant des points communs entre les deux. Il y a la relation mi amoureuse mi fraternelle entre Charlie et la fille de son ancien entraineur qui le maintient à flot en lui faisant profiter de l’ancien dojo. Du côté de Max, il y a cette famille adoptive (la sœur de la mère de Max et son crouton milliardaire) qui pense qu’ils peuvent tout acheter, et qui y parviennent un temps. En effet, Charlie est criblé de dettes et l’occasion était trop belle. Bien évidemment, le temps passé ensemble rapproche le père et le fils, avant que le premier ne soit rattrapé par une ancienne connaissance. Bref, tous les fils sont là et sont quand même souvent visibles. Cependant, sans réinventer la poudre, le film prend pas mal. Cette relation entre Charlie et Max, entre le gros dur au cœur tendre qui a baissé les bras, et le gamin qui n’a ni honte ni peur de rien, est sympathique. Les combats de robots sont impressionnants. Le film est rythmé et se tient pas mal même si quelques zones d’ombre subsistent (mais je viens de voir qu’un deuxième volet est prévu).
Au final, Reel Steal est un film SF/Action plutôt pas mal, grand public et efficace. Il joue sur les fondamentaux et, s’il n’emporte pas la coupe, il fait plus que bonne figure…non non, je ne dis pas ça pour un certain match de rugby.
Note :
Les Murmures.