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L’euro sauvé?

Publié le 28 octobre 2011 par Edelit @TransacEDHEC

L’accord conclu au sommet européen de ce jeudi 26 octobre pour sauver la monnaie unique paraît somme toute modeste au vu des dix longues heures de négociations entre les dix-sept pays membres de la zone euro. Même si l’essentiel des objectifs de court terme a été atteint, à savoir l’effacement de la moitié de la dette grecque détenue par les banques privées et l’augmentation des fonds du Fonds européen de stabilité financière (FESF), la crise de la dette est loin d’être réglée.

Tout d’abord les points positifs. Le principal est l’acceptation de la part des banques européennes d’une décote de 50% de la dette grecque d’ici 2020, malgré la perte de cent milliards de d’euros qu’elle représente pour elles.  Cette décote permettra de ramener la dette de la Grèce à 120% de son PIB, contre 160% actuellement, et ainsi d’éviter une contagion de la crise de la dette grecque aux pays fragiles de la zone euro tels que l’Italie ou l’Espagne.

La deuxième bonne nouvelle de ce sommet est le renforcement du FESF dont la capacité passe de 440 milliards à 1000 milliards d’euros. Pour rappel, le FESF est un fonds commun de créances alimenté par les États et visant à garantir une assistance financière aux États de la zone euro en difficulté.

« Last but not least », un compromis sur la recapitalisation des banques a été trouvé : les banques européennes doivent avoir, d’ici juin 2012, un ratio de solvabilité (capacité d’une entreprise à répondre à ses échéances financières)   égal à 9%, ce qui implique pour elles d’augmenter leurs fonds propres de 106 milliards d’euros.

Maintenant les choses qui fâchent. Une dette grecque égale à 120% de son PIB serait soutenable mais resterait deux fois supérieure au taux exigé par Maastricht.

Ensuite, il semblerait que la résolution de la crise de la dette doive passer par une convergence des politiques budgétaires et la mise en place d’un véritable budget européen, autrement dit par une Europe plus fédérale. Cependant on remarque que la vision allemande, consistant en une souveraineté budgétaire sauvegardée, domine.

Ce sommet a donc permis de sauver l’euro avec une bouffée d’oxygène pour la Grèce et un FESF renforcé, mais la mise en place d’un véritable gouvernement européen a échoué.

F.A.


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