Magazine Cinéma

Damages 4 (2011)

Publié le 29 octobre 2011 par Flow

Damages. (crée par Todd A. et Glenn Kessler)

Saison 4.

Derniers préparatifs.

S4-Poster1.jpg

 

La troisième saison était une conclusion parfaite pour la série. Patty se rendait compte qu'elle est passée à côté de sa vie tandis que Ellen se pattyisait (oh le néologisme!) de plus en plus et se dressait en digne héritière. Une fin cruelle et désenchantée à l'image du show. Et la série a été annulé par FX...mais très vite rachetée par Direct TV qui commande alors deux saisons supplémentaires pour clôturer l'aventure. Cette saison 4 est donc une renaissance inespérée mais pas vraiment justifiée.

Affaire d'État.

Le nouveau procès saisonnier vise encore plus haut. Après les scandales financiers et environnementaux, la série s'attaque aux exactions douteuses des entreprises paramilitaires au Moyen-Orient (inspirées de la plus célèbre d'entre elles: Black Forest). Une fois de plus, l'affaire se veut tentaculaire: implication de la CIA, meurtres, corruption, chantage... Tout y est. On évolue en terrain familier. Tellement qu'on sent poindre la lassitude au cours de plusieurs épisodes. Malgré la volonté des scénaristes, l'histoire pêche par manque de moyens.

Petite série.

Damages avait tout d'une grande. Réalisation, histoires complexes, multiples personnages, acteurs reconnus. Hélas, on sent à chaque instant que le budget a beaucoup diminué. La réalisation fait vraiment cheap à l'image des passages se déroulant en Afghanistan, recrée avec les moyens du bord. Il y a aussi la réduction d'épisodes (de 13 à 10) et enfin, le nombre de protagonistes impliqués dans l'intrigue. Alors que les saisons passées faisaient intervenir un nombre de personnages important, celle-ci simplifie grandement sa toile d'araignée avec uniquement Erickson et Boorman. Portés à l'écran par les excellents John Goodman et Dylan Baker. Le premier campe le directeur de High Star, un homme qui pense mener une croisade religieuse contre l'envahisseur. Patriote et républicain il justifie ses exactions en se cachant derrière ses boniments religieux. Je regrette juste que Goodman ait été quelque peu négligée sur la fin au profit de Baker. Ce dernier interprète un agent de la CIA en roue libre. D'abord froid et calculateur, il se révèle en fait être assez paumé et presque touchant.

Bref, la série a perdu de sa superbe et les audiences prouvent qu'elle n'intéresse plus grand monde. Il flotte une impression de mort lente sur l'ensemble de la saison malgré les qualités évidentes.

Relations symétriques.

Une fois n'est pas coutume, la série ne réussit rien de mieux que la relation entre Patty et Ellen. La première est détruite par la mort de Tom et la disparition de son fils. C'est un ancien requin fatigué qui s'est rendu compte que sa vie était vide. C'est pour cette raison qu'elle s'occupe de sa petite fille. Elle veut une seconde chance, elle veut être entourée. Du coup, elle n'est plus la reine des glaces manipulatrice qu'on connaissait. Elle est éteinte, elle ne connaît plus l'excitation des grands procès. Lorsque Ellen (qui suit les traces de son mentor) se présente à elle avec l'affaire High Star, elle voit là une occasion de transmettre son savoir pour laisser une trace. Mais rien ne se déroule comme prévu. Sa vie restera vide (son fils lui intente un procès, Ellen fait une nouvelle fois machine arrière en préférant sa vie personnelle à son affaire et son propre mentor est une loque). Du coup, elle replonge, elle reprend les rênes. La dynamique entre les deux femmes reprend alors sa forme initiale (une conception du métier d'avocate diamétralement opposée). Elles ont juste inversée leur place entre le début et la fin de la saison. On pourrait croire que la série tourne en rond en reprenant sa situation initiale mais il fallait en passer par là avant de déclencher l'affrontement final. Laquelle des deux conceptions du métier va l'emporter? Réponse l'an prochain.

La saison 4 de Damages est une réussite contrastée. La série a perdu de sa superbe mais conserve ses charmes premiers: la relation passionnante entre deux avocates brillantes, des histoires intéressantes et des acteurs de talents. Il ne reste plus qu'à attendre la conclusion pour juger le show dans son ensemble.

Note:

Pastèque de premier choix


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Flow 261 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines