Une critique positive quasi unanime méritée. The artist est un très bel hommage à l'âge d'or du cinéma muet, qui repose grandement de l'esbrouffe permanente des nouvelles technologies, en particulier la 3D.
L'histoire est simple: c'est celle de la déchéance d'un acteur porté aux nus à l'époque du cinéma muet. Le cinéma parlant s'impose définitivement dans les années 30. Par orgueil, il refuse de prendre le train en marche. Parallèlement à son naufrage dans les abîmes de l'oubli, s'élance vers le firmament de la gloire, Peppy Miller, une admiratrice profondément éprise de Georges Valentin. (Mes métaphores sont des clichés. Mais l'histoire est si simple à comprendre, si basique que je ne peux que recourir aux lieux communs pour en parler: ils sont aussi simples que l'histoire mise en scène par Michel Hazanavicius)
Elle ne va cesser de l'aimer, le sauver malgré lui sans qu'il le sache. C'est un film émouvant car il nous propulse vers une époque définitivement révolue. Le couple est formidable et ce qu'il y a de très beau dans cette histoire, c'est la reconstitution de l'époque. Le travail est extraordinaire. Des plans jettent le doute: le film date-t-il de 2011 ou de 1927? Une séquence très très belle aussi: Peppy Miller accompagnée de deux admirateurs qui croisent dans un escalier l'acteur déchu. Hommes et femmes montent, descendent, virevoltent. Plan large sur cet échaffaudage. C'est magnifique, tout comme la musique.
Un beau moment de cinéma.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble