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Paper Fox au Music Village, Bruxelles, le 27 octobre 2011

Publié le 27 octobre 2011 par Concerts-Review

Deux tranches de pain beurrées, garniture: du rôti de renard en papier!
Qui sert ce canapé pas végétarien?
Broodje Brussel en collaboration avec l'AB, au Music Village, le jeudi à 12h30'.
Quand le cadran indique ce temps, Isabelle agrippe le micro et nous assène une présentation lyrique, teintée d'allusions à la guerre des sexes avant de céder la place à
Paper Fox
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Donc il y avait Reynaert de Vos, né au 13è siècle et puis, du côté de Gent (Gand) naît, à la fin du siècle dernier, juffrouw Rein De Paepe.
P1170822.JPGDe Paepe est devenu Paper - Rein est devenue Fox, un projet musical voit le jour.
Début 2011, sortie du EP 'There was a time', bien accueilli sur les ondes du Nord du Royaume.
Sur scène, le doux canidé joue du piano, du synthé, de la guitare, tripote plein de boutons, chante et sourit.
Elle est accompagnée par de gentils et doués hobereaux: Tom Viaene au violon, glockenspiel, melodica, synthés et Stijn Claeysier aux percussions (sample drums).
Pendant 55', ceux qui profitent de la pause de midi pour aller se rincer les oreilles auront été bercés aux sons d'un folktronica soyeux, délicat, charmant et candide.
Une intro programmée, de légères frappes sur le module de samples, un violon P1170824.JPGromantique, puis quelques notes de synthé grandiloquent: ' Birth' .
De l'ambient minimal pas aussi pompeux que Mike Oldfield ou feu David Bedford , une naissance tout en douceur, sans cris, sans césarienne... l'éclosion d'un iris.
Cet instrumental est suivi de 'Touch me now', plus intime:... take me down to your darkest thoughts...
Une valse en forme de comptine:'Goodbye', aussi éthérée et fragile que le folk mélancolique de The Bony King of Nowhere.
Lorsqu'un journaliste du Nieuwsblad s'enquiert de ses influences, Rein cite The Postal Service, The Go Find, mais aussi Lali Puna ou Amatorski, l'attrait pour les derniers nommés est évident.
Une nouvelle rêverie de jeune fille sentimentale: 'Thunderstorm'.
Aucune mièvrerie toutefois, une naïveté proche de Paul van Ostaijen lorsqu'il écrit ' Marc groet 's morgens de dingen'.
'Our Greenhouse' bienvenue chez Die Gebrüder Grimm: Rotkäppchen, Das tapfere Schneiderlein
ou Sneewittchen, frissons garantis!
Un splendide trip hop, interprété à deux, Rein et Stijn: ' Wonderful', where Bat for Lashes meets Sneaker Pimps.
En pénétrant dans le club nos yeux se sont immédiatement fixés sur le piano à queue, l'occasion était trop belle, on abandonne l'électronique et à quatre mains, Tom et moi , on part à la chasse ' Hunter', une frêle mélodie, dénaturée par une floche du gars à la table, un waou strident ayant fait fuir le renard.

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On revient derrière les machines, Rein ramasse une acoustique, voici 'Loved/Left', une ballade electro acoustique aux accents hispano/gypsy.
Vaya con Dios goes electro.

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Le hitsingle' Fire in your house' , puis comme la baraque est en cendres on va se consoler ' In a bar' pour noyer sa peine.
Superbe titre.
Une dernière, mensen, avant de retrouver le faux sourire de votre patron: l'enjoué ' Not enough'.
Couic, plus rien, mon piano est mort, faut réparer, sortez la pharmacie, le mercurochrome, appelez le Mobile Army Surgical Hospital, de préférence le Major Hot Lips, et pendant ce temps mort, allez saluer Madame Pipi!
Le renard est fortiche en plomberie, l'appareillage électronique est rafistolé en moins de deux, on reprend 'just can't get enough'.
T'avais dit 'Not enough' !
Juste, Dave!
Vas-y, Martin!
On t'a dit c'est pas 'Just can't get enough', ça suffit, mon ami!

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Game over.
Le renard regagne sa tanière, le corbeau récupère les restes de son camembert!


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