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Coup de gueule : ces folkeux qui virent de bords…

Publié le 30 octobre 2011 par Swann

Après le concert de Bon Iver à la Grande Hall (Pourrie) de la Villette pour le (pas génial) Festival Pitchfork, je me suis dit je vais monter mon Front de Protection et de Sauvegarde du Folk. Pourquoi ?  Parce que, lui et d’autres folkeux(ses) que j’apprécie énormément sont aujourd’hui en train de virer de bords,  pour voguer du côté de la pop ou du pseudo-rock insignifiant, perdant ainsi la beauté, la pureté, la simplicité qui au départ faisait le charme de leur musique. Du moins sur scène. Et moi ça me gène. Quand un mec (ou une nana) fait un album folk, j’aimerais bien pouvoir trouver ce folk quand je vais le voir en concert. Pourquoi Bon Iver s’est dit « je vais faire des versions Rock de Stade de mes chansons« , pourquoi Ane Brun se met elle à faire de la pop façon année 80 et pourquoi les nouveaux folkeux veulent à tout prix ajouter en plus de leur musique déjà parfaite des effets qui ne font que desservir leur musique (je ne citerais pas de nom) !?!?!!!

Qu’on ne dise pas le « folk » s’essouffle ou que le folk en concert c’est chiant. James Vincent McMorrow, Alela Diane, Syd Matters ou encore Kid With No Eyes sont les preuves que le folk en concert c’est d’une beauté divine. Disons plutôt qu’en réalité, certains ont tout simplement surfer sur la vague très prolifique à une époque portée par les succès de Charlie Winston, Cocoon et Moriarty. Pour les autres, ils deviennent riches, plus célèbres, plus attendus sans doute et sur scène  jouent à deux batteries ou alors s’amusent à faire des expérimentations sonores qui n’apportent rien. Leurs musiques ne ressemblent pas à ce qu’il y a sur leurs albums, ils ont parfois des réminiscences d’autrefois, et ponctuent leurs sets de superstars avec des chansons épurées où le silence est complet et la magie opère. Mais rapidement elle s’efface pour laisser de nouveau place aux titres sur-arrangés. Tout ça me frustre un peu. Beaucoup même.

Iron & Wine, Ray LaMontagne, Alela Diane, Damien Rice sont des folkeux qui ne se perdent pas dans des chemins de traverses et ne trahissent pas leurs univers. Pourquoi diable d’autres veulent absolument se montrer grandiloquents et entrer dans un moule qui ne leur sied guère ? Je n’ai pas trouvé Bon Iver crédible en rockeur. Je n’ai pas trouvé crédible Ane Brun en « show-woman ».


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