Départ
L’horizon s’incline
les jours sont plus longs
Voyage
Un cœur saute dans une cage
Un oiseau chante
Il va mourir
Une autre porte va s’ouvrir
Au fond du couloir
Où s’allume
une étoile
Une femme brune
La lanterne du train qui part
Pierre Reverdy, Plupart du temps, I, 1915-1922, Poésie / Gallimard n° 50, 1969, p. 179
•
Ils sentent avec leur tête et moi c’est avec ma sensibilité que je comprends.
***
Il y a beaucoup plus de gens émotifs que de vraiment sensibles. La sensibilité rayonne vers les choses et vers les êtres, vers les autres. L’émotif égoïste est agité d’un mouvement comparable à celui qui secoue le pot-au-feu dans la marmite, il mijote dans ses propres limites. Et cela ne va jamais bien loin quand on ne peut par sortir au-delà de sa dure peau.
***
Un jour l’homme a décidé de se méfier de ses sens. Mais s’il s’est méfié de ses sens, c’est à cause de son esprit, sans qu’il puisse dire que les sens jugent seuls et se trompent en dehors de l’esprit. C’est peut-être plutôt de son esprit qu’il aurait dû se méfier.
Pierre Reverdy, En Vrac, Notes suivi de Un morceau de pain noir, Flammarion, 1989, pp. 156, 157, 181.
Pierre Reverdy dans Poezibao :
à signaler tout particulièrement, l’important dossier Reverdy (biographie et bibliographie et très nombreux extraits
de l’œuvre), composé par Tristan Hordé.
Bio-bibliographie de Pierre Reverdy,
la
future édition complète chez Flammarion,
notes sur la poésie, 1,
extrait 1, extrait 2, extrait 3
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