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Affaire DSK... l'Enculé : Marc-Edouard Nabe

Par Sergeuleski

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Les critiques boudant le dernier livre de Marc-Edouard Nabe à propos de l’affaire DSK, l’Enculé, je me suis dit qu'il fallait bien que quelqu’un s’y colle (1)...

Et pour revenir à ces critiques (2), en attendant d'en venir à Nabe et à son ouvrage, critiques qui, et cela n’aura échappé à personne, ne découvrent le plus souvent, et parfois même exclusivement, la littérature qu'à travers le service de presse des éditeurs…

En effet, on n’a jamais vu un critique acheter un livre ; et les livres de Nabe étant auto-édités, pas moyen de se les procurer à l’œil : faut raquer. Et un critique… ça raque pas !

Dommage d’ailleurs, car, comme pour le cinéma, s’ils devaient débourser quelques euros pour faire leur métier, cela changerait du tout au tout la donne : pour commencer, ces critiquent liraient beaucoup moins de livres… moins et mieux ; et nul doute qu’ils seraient plus exigeants et donc, moins indulgents avec des livres pour lesquels il leur aura fallu débourser quelque argent !

Aussi... soit dit en passant, et pour cette raison qui en vaut bien d’autres... un conseil : ne prenez jamais pour argent comptant l’avis de ceux qui n’en dépensent pas ! Et gardez-vous bien de côtoyer ces professionnels de la lecture - professionnel non pas dans le sens de « compétent » mais… dans le sens de… « qui tire un revenu de son activité » !

***

A la fois récipiendaires et garçons de course des services de presse, marathoniens de la lecture, compte-rendu après compte-rendu qu’ils appellent abusivement critiques… pour ne rien dire de ceux qui ne commentent que les livres qu’ils ont aimés (3) parmi ceux qui leur sont adressés par des éditeurs qui jettent leurs livres par les fenêtres comme d’autres leur argent...

Tout bien considéré, et toute chose étant égale par ailleurs, même si on sera bien en peine de savoir qui et quoi…

Curieux tout de même ce métier de critique, quand on y pense ! Car, tout comme les libraires dont on ne sait déjà plus quoi faire, difficile d'ignorer, quand on prend la peine et le temps d'y réfléchir un peu... le fait que tous ces tâcherons passeront finalement leur vie de lecteurs-critiques-professionnels à découvrir une littérature que  seuls les éditeurs auront bien voulu leur faire connaître… et pas n’importe quels éditeurs : une trentaine tout au plus, tous confinés, à quelques exceptions près, dans notre belle capitale que plus personne ne peut d’ailleurs s’offrir le luxe d’habiter, excepté en célibataire, ou à deux, couple stérile de préférence, ou bien franchement hostile à toute vie familiale, dans un 40m2 bien tassés.

Un autre conseil alors : côté lecture, détournez-vous de ceux qui jamais ne choisissent les ouvrages qu'ils lisent ou vendent - critiques et libraires confondus.

Une dernière chose avant d’en venir à Nabe : une idée... comme ça ! Et si demain on décidait d’interdire cette activité de critique, de toute façon ingrate et superflue (4), aux auteurs ? Oui ! Aux auteurs qui, le plus souvent, font de la critique comme d'autres font la plonge chez Mc Donald pour payer leurs études, tout en gardant à l’esprit ce qui suit : passer son temps à lire les livres des autres, quand on sait le temps que ça prend d'écrire les siens (5)...

Alors oui ! A tous ces auteurs, si on leur interdisait de faire de la critique… la littérature s'en porterait beaucoup mieux, et puis aussi, cela permettrait, en partie, de mettre fin aux conflits d’intérêts que cette double identité-activité d'auteur-critique engendre inévitablement : complaisance à l’égard des auteurs appartenant à la même maison d’édition que notre critique ; et plus sournois encore, appel du pied vers la maison d’édition que ce même critique meurt d’envie de rejoindre…

Alors, combien de membres cette corporation perdrait-elle si cette interdiction devait être appliquée ?

D’aucuns pensent qu’il ne resterait que le tronc pour une activité sans queue ni tête.

***

Mais trêve de bavardages ! Revenons à l'Enculé de Nabe, son dernier ouvrage.

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Et à ce sujet, laissons la parole à l’auteur...

  

Bonne découverte et bonne lecture à tous !

1 - D'autant plus que je sais maintenant que j'ai plus de lecteurs que Nabe : lecteurs à la fois payants et non payants. Aussi, n’étant pas moi-même un enculé, je m’empresse de lui donner un petit coup de pouce.

2 – Et les « critiques » du Nouvelobs aussi ; sans doute pour ne pas être en reste : rien donc sur le dernier ouvrage de Nabe.

3 - La bonne blague ! Comme si cela nous importait qu’ils les aient aimés – ils feraient bien mieux de les comprendre et de se demander d’où vient leur rejet !

4 - A quelques exceptions près – pour rester sur le Net, notre maison commune à tous… pensez à visiter le site STALKER

5 – Un auteur qui se respecte ne lit que les livres dont il a besoin pour écrire les siens ; et ces livres-là, ne sont pas si nombreux !

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Pour commander le livre : cliquez l’Enculé

Pour prolonger : cliquez ... Marc-Edouard Nabe : le "no-mén !" de la littérature


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