Sébastien Bottin, un Appel du 15 juin

Inventeur de l'annuaire du commerce et de l'industrie, Sébastien Bottin compte parmi les figures de l'administration française, à cheval entre le XVIIIe et le XIXe siècle.

Qui plus est, c'est presque un prêtre défroqué, puisqu'avant la Révolution française, Sébastien décida de quitter les ordres, pour se consacrer à une carrière de statisticien, qui débouchera sur la fondateur de la Société de l'Almanach du commercer, paru en 1796.
Ce qui le rend d’autant plus sympathique...
Son oeuvre, imprimée, aura donné des idées à la société Didot-Bottin, qui en 1903 publiera le premier annuaire des célébrités parisiennes, le Bottin mondain. Elle s'installa alors dans les locaux où siègent aujourd'hui les Éditions Gallimard. Et pour couronner le centenaire de la création par Gaston de sa maison, la rue sera rebaptisée le 15 juin, rue Gaston Gallimard.
A cette occasion et durant toute la journée du 15 juin, et même avant, plusieurs acteurs de l'univers numérique, Publie.net, Studio Walrus, Numeriklivres, ActuaLitté, ainsi que le Roi des Editeurs (Twitter), ont décidé de rendre hommage à leur tour à... Sébastien Bottin.
Avec l'appui de Mick Jagger, résidant de la rue Sébastien Bottin, et désagréablement surpris de ce changement d'adresse inopportun, il sera question de réhabiliter la mémoire de celui sans qui l'annuaire n'aurait pas le même sens.
Un Appel du 15 juin est lancé, et tout un chacun est invité à apporter sa contribution à l'événement, en publiant sur son blog un article sur Sébastien, une photo, une vidéo, qui sera alors relayée sur le site Sébastien Bottin, homme d'annuaire. En parallèle, seront publiés des extraits d'auteurs dont les oeuvres ne sont toujours pas disponibles en version numérique. Et au besoin, on envahira peut-être aussi les stations de métro !
Une gigantesque journée d'hommage est organisée pour celui qui basculera donc dans les oubliettes, au profit de la maison centenaire. L’édition est en pleine mutation numérique, pendant ce temps-là une poignée de puissants éditeurs font l’autruche, bloquent de manière ridicule les prix des livres numériques dans la fourchette la plus haute (autour de 20 euros), et poussent au piratage. Voire renommée la rue Sébastien Bottin au profit d’une maison qui incarne une  vision archaïque de l’édition est un symbole dont il faut s’emparer.
Pour affirmer votre soutien à cette manifestation, tout est bon : Twitter (hashtag : #ruebottin), Facebook, blogs, sites, journaux, pages perso.
Donnez vie une dernière fois à Sébastien Bottin !