Superman 3

Genre: fantastique
année: 1983
durée: 2h05

l'histoire: Ross Webster, patron d'une puissante société, découvre les talents cachés de l'informaticien Gus Gorman. Webster décide d'exploiter les dons de son employé afin de prendre le contrôle de l'économie mondiale et d'anéantir Superman à l'aide d'une kryptonite synthétique.

La critique d'Alice In Oliver:

Après deux excellents premiers opus, les producteurs décident de poursuivre l'aventure Superman. Pour Superman 3, c'est Richard Lester, déjà réalisateur de Superman 2, qui s'attelle à la tâche.
A la base, le scénario de Superman 3 est plutôt prometteur puisqu'il s'agit ici d'explorer le côté obscur de l'homme de Krypton.
Attention, SPOILERS !

Rob Webster (Robert Vaughn), patron d'une puissante société, a bien l'intention de devenir le maître du monde. Il repère un prodige de l'informatique, Gus Gorman (Richard Pryor), et vient lui demander ses services.
Son but ? Contrôler l'économie mondiale, dominer les marchés et avoir la main mise sur toutes les raffineries de pétrole.
Ce qui est désormais possible grâce aux ordinateurs. Gare à la technologie informatique, semble nous dire Richard Lester !

Gus Gorman a alors l'idée de créer un nouvel ordinateur très puissant, capable d'anéantir toute menace venue de l'extérieur, ainsi que Superman. En vérité, ce nouvel appareil pourrait être considéré comme le précurseur d'internet. Mais le super héros est déjà en difficulté. Rob Webster et Gus Gorman se sont débarrassés de lui via un dérivé de la kryptonite.
Ce produit synthétique ne rend pas Superman plus faible mais change considérablement son comportement.
Il devient mauvais, pervers et ne sauve plus les citoyens victimes de catastrophe.

Certes, dit comme cela, Superman 3 a l'air passionnant. Malheureusement, le traitement opéré par Richard Lester n'est vraiment pas convaincant. A tel point que l'on peut parler de véritable nanar ambulant.
C'est d'ailleurs à partir de ce troisième opus que la saga sombrera définitivement dans la médiocrité. Le début du film ressemble à un sketch de Charlie Chaplin, le talent et le rire en moins.

Visiblement, Richard Lester a bien l'intention de tourner son super héros en dérision. Cette introduction grotesque dure un bon petit quart d'heure mais il résume assez bien le film en lui-même. A l'image de Richard Pryor, terriblement agaçant, qui nous gratifie d'une pâle imitation d'Eddie Murphy.
Le génie informaticien nous sort des blagues (jamais drôles), s'alcoolise avec un gardien très porté sur la bouteille, fait des farces et se révèle extrêmement maladroit.

En vérité, Richard Pryor gâche le film à lui tout seul, la faute à une prestation excessive et franchement nullarde.
Quant au pauvre Superman, lui aussi est à la dérive. Influencé par la kryptonite synthétique, le super héros se met à déconner.
Malheureusement, encore une fois, le film sombre dans le ridicule. Ainsi, on verra Superman redresser la Tour de Pise, puis se battre contre son double sympathique dans une déchetterie. Mais enfin, qui a pu avoir une idée aussi saugrenue ? Bref, Superman 3 est l'épisode de trop.
Dommage car le scénario est loin d'être inintéressant mais tourne à la mauvaise parodie, et ce, dès les premières minutes du film.

Note: 05/20
Note nanardeuse: 12.5/20

Superman 3 - Trailer