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Qui veut la peau de Roger Rabbit

Publié le 03 novembre 2011 par Olivier Walmacq

Qui veut la peau de Roger Rabbit

l'histoire: 1947. Eddie Valiant est un détective privé alcoolique depuis la mort de son frère. Il est employé par RK Maroon, grand producteur de cartoon, pour faire chanter Marvin Acme, détenteur de Toonville. Il finit par le trouver avec Jessica Rabbit, la femme de Roger. Mais dès qu'Acme se fait tuer, tout le monde accuse Roger Rabbit d'être le meurtrier

La critique d'Alice In Oliver:

Robert Zemeckis fait partie de ces réalisateurs hollywoodiens influencés par le cinéma de Steven Spielberg, à savoir un cinéma toujours soucieux de signer des divertissements de qualité.
Certes, depuis quelques années, Robert Zemeckis a perdu un peu de sa superbe. Toutefois, il ne faudrait pas oublier certaines grandes oeuvres de ce cinéaste. Preuve en est avec Qui veut la peau de Roger Rabbit.

Pour l'anecdote, le titre du film s'écrit sans point d'interrogation. Ensuite, Qui veut la peau de Roger Rabbit mélange des personnages de dessin animé et des acteurs réels. C'est un procédé qui a déjà été utilisé par le passé par bon nombre de productions Walt Disney.
Au hasard, on citera Mary Poppins et Peter et Elliot le Dragon. Toutefois, ce concept reste compliqué et pas toujours facile à exploiter.
Rassurez-vous, Qui veut la peau de Roger Rabbit est une petite merveille.

En même temps, le long-métrage de Robert Zemeckis ne s'adresse pas réellement aux jeunes enfants. C'est à la fois son défaut et sa grande qualité.
Je m'explique... Ici, le réalisateur varie les plaisirs et signe un hommage aux grands classiques de Disney. Dans Qui veut la peau de Roger Rabbit, on retrouve donc tous les personnages créés par le plus célèbre des studios américains.

Bienvenue dans le monde des Toons ! Certes, il s'agit d'un univers fantastique et féérique, auquel Roger Rabbit appartient.
A ce sujet, le film s'ouvre sur un cartoon et un épisode d'anthologie, le lapin frappadinge devant rattraper les bêtises d'un bébé un peu trop farceur. Malheureusement, l'univers des Toons ressemble un peu à l'arbre qui cache la forêt. A l'image de son autre personnage principal, Eddie Valiant (Bob Hoskins), un détective spécialisé dans les affaires concernant les Toons.

En vérité, ce dernier déteste ces êtres qu'il juge débiles, naïfs, bêtes voire méchants. En même temps, Eddie Valiant nourrit une vieille rancoeur envers les Toons, les tenant responsables de la mort tragique de son frère.
Le studio RK Maroon fait donc appel à ses services pour enquêter sur la femme de Roger Rabbit, accusée d'avoir une liason avec le directeur de la société ACME. Ce dernier est retrouvé mort et le lapin est soupçonné d'être le meurtrier. Il se réfugie alors chez Eddie Valiant.

A partir de ces différents éléments, Robert Zemeckis en profite pour égratigner le milieu hollywoodien via l'univers des Toons, qui n'a rien d'idyllique. Bien au contraire ! Pour le réalisateur, c'est une façon comme une autre de dénoncer l'argent sale, les pots de vin, les acteurs prétentieux et arrogants, les producteurs tâcherons uniquement intéressés par le fric...

Bref, tout le monde en prend pour son grade ! Il n'est donc pas très étonnant de voir l'arrivée d'un méchant, le Juge DeMort (Christopher Lloyd), appliquer une loi terrible envers les Toons rebelles. Ce dernier est le créateur de la Trempette, le seul produit au monde capable de tuer les Toons.
D'ailleurs, DeMort s'appliquera à faire une petite démonstration, assez terrible par ailleurs.

Ensuite, il ne faut pas oublier Eddie Valiant, de loin le personnage le plus intéressant et le plus complexe du film. Pourtant, au contact de Roger Rabbit, il va apprendre à apprécier les Toons et à faire le deuil de son frère.
Robert Zemeckis mélange habilement humour, dessin animé, prises de vue réelles et film noir dans un dessin animé incroyablement riche, farfelu, cynique mais terriblement intelligent sur le milieu hollywoodien.
Un classique, tout simplement.  
 

Note: 19/20


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