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[Critique Blu-ray] West Side Story

Par Gicquel

On ne refait pas l’histoire, à la limite, on l’améliore. Quand il écrit « Roméo et Juliette» à la fin du XVI è siècle,  Shakespeare n’imagine pas que quatre cent ans plus tard, son récit deviendrait une comédie musicale, universelle. Qui fera le tour du monde et donnera ensuite bien des idées à des metteurs en scène, cinéastes et autres chorégraphes inspirés.

A l’origine, c’est une comédie musicale créée en 1957 à Broadway par Jerome Robbins, avec déjà la célèbre musique de Leonard Bernstein et Arthur Laurents. Devant le succès, Robbins en fait un film (il s’occupe de la chorégraphie), et Robert Wise le met en scène.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Je ne sais quel accueil réserva le public de l’époque devant cette histoire éternelle,  de gangs qui ne cessent de s’affronter, pour conserver un bout de trottoir, et grappiller aussi un peu du rêve américain. En toile de fond, la couleur de la peau.

Les Jets, américains issus de familles irlandaises, italiennes et polonaises, ne supportent pas la présence  des Sharks d’origine porto-ricaine. Rien depuis dans ce bas-monde n’a donc vraiment changé, si ce n’est l’aspect juvénile des kids de « WSS » qui prête aujourd’hui à sourire.

Russ Tamblyn , en tête, le leader des Jets ne fait pas forcément le poids, mais sur l’ensemble de la performance, ce n’est qu’une broutille .C’est un spectacle total, avec des chorégraphies urbaines, qui entre danse et combat, donnent le rythme et la puissance de cette flamboyante réalisation. Les chansons sont devenues des succès («  Maria », « Tonight », «  I feel pretty »…) et la mise en scène n’arrête pas de se lover dans des décors caméléon.  Il y a à voir ,sans cesse ,et à entendre, toujours, dans ce récit en tension permanente, malmenée jusqu’au point de non retour.

[Critique Blu-ray]  West Side Story

Tony, l’ancien leader des Jets, amoureux de Maria, la soeur de Bernado, le chef  des Sharks, l’union est inconcevable. Elle va  se sceller dans le sang, aussi rouge que les décors qui jusque là illuminaient les nuits de Manhattan. Les beaux yeux de Natalie Wood , si lumineux, vont à leur tour s’éteindre, pour ne plus voir ce lambeau qu’est devenu l’Amérique. Une histoire d’amour avortée.

Les bonus

 Que ce soit les commentaires sur les danses ou les chansons, on apprend encore beaucoup sur la manière dont le film a été conçu. Un spécialiste regrette ainsi que «dans cette comédie, les paroles des chansons sont pleines d’une tentative forcée d’être “ poétique ”, comme “ Tonight” par exemple , alors que si vous prenez des titres comme  “ Jet song”, le langage est raffiné, sans que cela n’ait l’air forcé . Il faut toujours veiller à l’équilibre entre le pouvoir du langage et celui de la musique, pour qu’ils ne soient pas en conflit ».

Reste que « Tonight » est devenue une chanson populaire….

Pour les chorégraphies, il est intéressant de connaître l’ouverture qui avait été retenue à l’époque et travaillé pendant un mois … Des danseuses témoignent aussi de la façon dont elles étaient dirigées sur le plateau.


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