Magazine Culture

The Decemberists – Long Live The King [2011]

Publié le 04 novembre 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte

decemberists.long-live-the-kingThe Decemberists
Long Live The King

Capitol
États-Unis
Note : 6/10

par Élise Jetté

Long Live The King est le résultat des élans créatifs de The Decemberists durant leur dernière tournée à travers les États-Unis. Les six pièces du EP ont été accumulées au gré des improvisations de fins de soirées.

Cet album fait écho à The King Is Dead, sorti en janvier. À ce moment, on avait senti un désir d’expérimentation plutôt important, offrant des refrains plus rythmés où le folk flirte avec le country. En fin de parcours d’une tournée florissante qui a amené Colin Meloy et sa bande au sommet des palmarès américains, cinq pièces originales et une reprise de Grateful Dead viennent couronner l’année de succès.

Certes, ce EP témoigne du plaisir qui a découlé de cette tournée mémorable, mais, outre cela, il n’apporte rien de vraiment neuf. Chacune des pièces sonne à peu près comme quelques pièces de The King Is Dead. Originellement, l’album paru en janvier était déjà très homogène et présentait peu de chansons qui se démarquaient réellement. Long Live The King ne se démarque pas plus et c’est bien dommage.

Ce qui écorchait l’oreille sur The King Is Dead, c’est l’absence de mélodie vraiment accrocheuse comme celle que l’on pouvait agréablement entendre sur The Hazards of Love en 2009 et Picaresque en 2005. Le virage pop folk qui délaissait progressivement et tristement le indie a provoqué le départ du mélodique, ce qui est regrettable.

Sonnet est la pièce qui se distingue le plus par ses accents recherchés et la finesse de sa mélodie, la mélodie qui justement semblait manquer ailleurs sur le EP et sur l’album paru en début d’année. I 4 U & U 4 Me se démarque également par sa simplicité. Cette pièce témoigne réellement du caractère « album créé sur la route ». Ça sonne écrit-sur-le-coin-d’un-comptoir, mais cela démontre très bien que la spontanéité est parfois préférable. Surtout, ça ne propose pas le même rythme usé d’accordéon, d’harmonica et de guitare, peu raffiné que l’on entend dans Burying Davy et Foregone.

E. Watson est la plus distinctive parmi les pièces qui restent dans le ton de The King Is Dead. Ceux qui ne juraient que par le nouveau style du groupe seront interpelés par la rythmique très folklorique du refrain. Or, on est loin du renouveau et encore plus loin des pièces lyriques indie rock, ascendantes « ver d’oreille » qui trônaient sur The Hazards of Love.

Soulignons un point fort intéressant. Le cover de Row Jimmy est joué de façon très similaire à la pièce originale. Or, ce qui est appréciable dans les reprises, c’est lorsqu’on reprend des pièces de groupes dissous depuis un certain temps. C’est le cas de Grateful Dead, défunt groupe de rock américain qui n’existe plus depuis près de quinze ans, et c’est pourquoi le cover est charmant : on ne risque plus de réentendre la pièce originale.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Feuavolonte 29093 partages Voir son blog

Magazines