Genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 1987
durée: 1h45
l'histoire: Un prêtre, des étudiants et quelques scientifiques entreprennent de mettre à jour le secret contenu dans un coffret gardé depuis des siècles par une secte religieuse. A l'intérieur, un liquide vert va mettre l'humanité en péril.
La critique d'Alice In Oliver:
Le précédent film de John Carpenter, Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin, a connu un échec cuisant au cinéma.
Le film est assassiné par les critiques et le public boude injustement ce long-métrage fantastique. John Carpenter est donc obligé de revenir à la série B, et donc, à des budgets plus modestes.
En résulte Prince des Ténèbres, réalisé en 1987, un film d'horreur méconnu, mais qui constitue l'une des oeuvres les plus importantes du maître de l'épouvante. Personnellement, je considère Prince des Ténèbres parmi les trois meilleurs crus du cinéaste, juste après Invasion Los Angeles et The Thing.
C'est dire la qualité de cette péloche horrifique.
C'est aussi le film le plus sombre et le plus pessimiste de Carpenter. Attention, SPOILERS ! Le père Loomis (Donald Pleasence) découvre enfermé dans la crypte d'une vieille église de ce qui semble être le fils du Mal absolu, Satan, représenté par un liquide verdâtre emprisonné dans un cylindre.
Suite à la mort du prêtre, dernier gardien de la crypte maudite, c'est au père Loomis de veiller sur le container.
Il convoque alors un physicien, le professeur Birack (Victor Wong) qui, aidé par une poignée d'étudiants et de scientifiques, va tenter de percer les secrets du liquide maléfique. Mais très vite, des vagabonds encerclent le lieu saint. Le Mal est en train de se réveiller.
En vérité, Prince des Ténèbres est le second volet d'une trilogie sur l'Apocalypse, débutée avec The Thing en 1982, et qui se terminera avec L'Antre de la Folie. Le scénario de Prince des Ténèbres est totalement original.
En effet, John Carpenter mélange habilement science et religion. Pour le cinéaste, la source du Mal trouve ses origines dans une supernovae (l'explosion d'une étoile massive), cette dernière ayant provoqué une ouverture dans l'espace/temps, et donc, un univers parallèle, permettant au Mal d'interférer sur le monde des humains. De ce fait, certaines personnes deviennent les messagers de Satan, le but étant de ramener l'entité démoniaque sur notre planète.
Dans Prince des Ténèbres, il n'y a pas vraiment de héros. Ensuite, l'action se déroule presque exclusivement dans un seul et unique lieu, donc, une église. Via ce procédé, John Carpenter parvient à instaurer un climat oppressant, la tension montant crescendo.
Face à une telle situation, les personnages principaux sont tous impuissants, totalement dépassés pour contrer la source du Mal.
A ce sujet, la conclusion finale est réellement surprenante et imprévisible. Bref, encore une fois, John Carpenter signe un petit chef d'oeuvre, tendu, angoissant et d'une redoutable efficacité.
Note: 17/20