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Stupeflip

Publié le 06 novembre 2011 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

HIP-HOP - Autant être clair tout de suite, Stupeflip divise, soit on déteste, soit on adhère totalement à l’univers du groupe. Ou plutôt de l’entité. Car oui, Stupeflip n’aime pas être classé dans la catégorie “groupe/artiste”, le genre de gens qui s’enferment dans un studio pendant des mois, peaufinent plus ou moins leurs prochains morceaux, puis passent par les étapes classiques de communication pour vendre à la fois l’album et les places de concerts. C’est un tout autre concept. Ces gens là n’aiment pas flirter entre plateaux télé et radios, et ils affirment même ne pas aimer se produire sur scène. Avec ce troisième album sorti en début d’année, tout est chamboulé. Décryptage

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Cette entité à deux facettes est composée de multiples interprètes. Un côté sombre, des paroles tranchantes et un ton agressif, avec King Ju, Cadillac, Mc Salô, mais aussi un côté doux et posé grâce à Pop Hip, le vilain petit canard des 3 cités précédemment.
Tout commence le plus normalement possible (pour un album de Stupeflip), la fin de “West Region’s Inquisitors”, dernière chanson de STUP RELIGION, second album du groupe, puis surgit une voix rauque “Le Stupeflip CROU ne mourra jamais”. Suivent les morceaux “Stupeflip vite!!!” et “La Menuiserie” véritables rampes de lancement de l’album. King Ju et Cadillac au micro, ces deux premières chansons résonnent comme de vrais bons titres hip hop. Pop Hip, le chanteur de variété, s’invite dès la quatrième chanson avec “Gaëlle”, une déclaration d’amour rythmée et séduisante de par sa simplicité. Après l’écoute de ces trois morceaux, tout est dit. Les amateurs apprécieront la suite, les réfractaires se dispenseront volontiers d’en découvrir davantage, et certains n’écouteront qu’une chanson sur deux, trouvant des titres comme “Check da Crou” ou “Région est” trop pervers, ou, au contraire, n’éprouveront pas assez de hargne sur “Gem lé moch’” et “Le coeur qui cogne”.

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Cet HYPNOFLIP INVASION est d’ailleurs beaucoup plus accessible que ses prédécesseurs, avec une prise de pouvoir de Pop Hip (qui se fait assassiner sur la piste 18, “La mort à Pop Hip”). Le mélange de boucles enlassantes et bien construites, avec les paroles acidulées de Pop Hip, et des sons tout droit sortis d’un film de série Z, forment l’alchimie parfaite, capable de conquérir n’importe quel non-initié au Crou. Finalement, la seule déception de ce troisième album est cette étonnante “Lettre à Mylène”, dédicace à Mylène Farmer, qui stupéfait un grand nombre de fans.

Malgré les critiques et une maison de disque qui leur a tourné le dos, Stupeflip avance sans se retourner, en continuant de créer et de prêcher leur religion du Stup. Avec HYPNOFLIP INVASION, le groupe revient plus mûr, plus tranquille, et se fait violence en enchainant interviews et concerts, peut-être pour montrer qu’au fond, ils ne sont pas si méchants que ça…


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