Deux cinquantenaires pour dix-huit Beaucastel

Par Daniel Sériot

Belle verticale de Beaucastel que celle que Pascal et Isabelle R. , nos amis des Vignes de Léo ont organisée à l'occasion de leurs anniversaires respectifs.

Gentillesse, générosité, passion pour le vin, savoir vivre et recevoir, tout est dans les règles de l'art pour passer un moment sans doute inoubliable dans une vie de dégustateur. A gauche, Pascal R., son fils... et plus loin, sa fille qui se régale de Beaucastel.

Dix-huit Beaucastel étaient à l'honneur, des millésimes 2008 à 1994, auxquels s'est ajouté le 1986 pour compenser le 2002.

L'ouverture de cette verticale s'est faite avec le Vinsobres de Jacques Perrin 2007, et la conclusion, telle le bouquet final, s'est articulée autour des Beaucastel blancs Vieilles Vignes 2007 et 2008 absolument remarquables.

Deux assemblées se sont constituées ; autour de notre hôtesse, Isabelle, s'en est allé de grands champagnes pour davantage satisfaire les palais féminins et autour de Pascal, l'époux, les Beaucastel.

Bernard Caudal, notre Président des Vignes de Léo.

 Isabelle R., Don Pérignon 1996

 Réunion féminine ou gynécée champenois : Les Rachais de Boulard, Jacquesson 734, Bollinger, Don Perignon, Vouette et Sorbée

Eric Dugardin, meilleur vice sommelier de France... membre du club et ami avant tout!

Bonne humeur, mais sérieux, affabilité, convivialité...

Un service de précision


Quelques grands Beaucastel ont dominé la soirée :

J'ai noté : (entre autres)

Vin N°7 : Beaucastel 2003

Nez superbe, grillé très léger, comme celle de la fève, côté réglisse, zan, truffe. Fraîcheur de fruits étonnante pour le millésime.

Bouche onctueuse, souple, pleine de fruits frais, cerise, menthe++++, sève de pin léger. Acidité correcte, belles élongations de la finale qui conclut le vin par sa puissance. Cacao toujours. Sureau et fruits noirs divers. Tannins présents, tramés, serrés. Quelques épices en ponctuent le maintien. Thym, herbes aromatiques dans les dernières expressions. Rétentions, sur des notes de chocolat bien crémeux.

Vin N°8 : Beaucastel 2001

Nez élégant, expressif, enjôleur. Captivant. De belles épices. Cerise Mon Chéri.

Bouche éminemment floral, fruits denses variés, cerise en chocolat. Belle fève. Epices précises de raz el anout ou de muscade (?? – à revoir). Genièvre. Baie.

Les épices sont assez expressives pour l’ensemble de la palette aromatique. Belles allonges. Aspect floral.

Vin N°11 : Beaucastel 1998, un des plus appréciés.

Nez : fruits noirs marqués, venaison encore et subtile, feuilles séchées.

Bouche ronde, suave, sur des notes caramélisées puissantes. Trame serrée. Beau cacao. Cerise en bocal, côté noyau. Elégance. Cassis, sureau.

Vin N°12 : Beaucastel 1997

Cuir, cirage, cerise encore, cacao amer,

Bouche sur le cuir, plumage, venaison, viande, cerise kirschée. Moins de dimension que dans le précédent. Côté noyau de cerise aussi. Structure plus lâche. Côté viande aussi. Chocolat encore, plus léger. Allonges élégantes. Epices douces : muscade… plantes séchées.

Vin N°14 : Beaucastel 1995

Nez de cerise confite et cassis, sureau. Epices.

Bouche souple, beau fruit, élégante. Des impressions tanniques, certes. Suavité et rondeur. Bel équilibre car les acidités sont contenues et ce n’est pas très puissant. Belles élongations en douceur. Goût animal et cuir dans la finale. Epices et herbes de Provence.

Vin N°16

Beaucastel N°16, 1986

Verre qui nécessite une aération longue. Réglisse en premier pour dominer des notes viandées initiales.

Bouche incisive, franche d’attaque, très floral d’essence de rose, fruit plaisant et bel élégance de l’ensemble.

Daniel commentera en détail, cette verticale, à partir de mardi.

Isabelle