Une question de maturité....

Par Daniel Sériot

Nous avons été invités, à Lille, chez un ami, adhérent du club d’œnophiles « Les Vignes de Léo » à une verticale du château Beaucastel  (Châteauneuf du Pape). Je reviendrai sur cette dégustation passionnante, et de haut niveau, prochainement. Lors d’un dîner, qui a suivi cette réunion, nous avons pu goûter quelques flacons, dont un Lynch- Bages 1998, que je commente aujourd’hui.

J’ai acquis quelques bouteilles de vins de Bordeaux du millésime 2009, lors des Foires aux Vins, dont un vin de Graves, élaboré par Denis Dubourdieu, qui s’est montré à la hauteur de mes espérances.

 

 Pauillac : Lynch-Bages 1998 (en magnum)

Le magnum a été épaulé 4 heures avant la dégustation.

La robe est profonde, de couleur sanguine, avec des reflets de teinte carmin. Le nez assez intense, évoque le cassis, la cerise, les poivrons rouges, la résine, avec quelques notes végétales, la bouche est droite, structurée par des tannins grenus, les tannins se font plus présents dans un milieu de bouche compact, rehaussé de fruits frais, d’une bonne expression. La finale est tannique, un peu dure, soulignée par des saveurs fruitées, légèrement épicées, et des notes végétales en ultime sensation. Noté 14, note plaisir 12.


 

Graves : Château Haura 2009 : dégusté sur une durée de 48 heures

La robe est très soutenue de couleur violine à sanguine. L’olfaction est nette mais un peu retenue, avec des arômes de cassis et de cerises écrasées, d’épices douces, avec des notes fumées et de léger élevage. L’attaque est veloutée, avec des tannins fins et élégants, le vin prend de l’ampleur, et du volume, dans un milieu de bouche, bien charpenté, et finement texturé, souligné par des fruits mûrs et frais. La finale est allongée, persistante, aérienne dans son dessin, fraiche, mise en valeur par des fruits gourmands, des fines épices, et des notes minérales. Noté 16, 5 note plaisir 17