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Vivre au ralenti avec Balthazar

Publié le 07 novembre 2011 par Lcassetta

Tu cliques, et tu laisses. Tu tends l’oreille à ces sons qui sortent, à ces petites notes qui vont bientôt bercer ton plus for intérieur. Et tu ralentis le temps. Tu rêves et tu t’efforces de faire de ces petits moments de tranquillité avec ta musique, une pause en ta vie. Rien ne pourrait te presser, tout peut attendre. Rien ne pourrait t’atteindre, tout peut s’éteindre. Rien ne compte, et toute la douceur du monde s’allonge à tes côtés. Tes tympans se font plaisir et tes sensations se prélassent. Ces courts moments où le temps devient à lui seul, une savoureuse friandise. Voici Balthazar.

Tout se ressent et plus rien ne se sent. Balthazar a ainsi ce quelque chose qui effrite tes problèmes aux premières notes. Sa musique devient véritablement la tienne et n’épargne aucune parcelle de ton être. Une musique qui efface ton temps, et presse tes pensées. The Boatman.

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Tu sens, dès le début, ce petit quelque chose d’atypique, ce petit rien qui fait le tout de la chanson et peut-être même du groupe. Tu y prends plaisir et tu t’en abreuves à chaque occasion qu’il t’est donné. En son clip vidéo, Tu regardes cet homme là, et tu te demandes si tu ne finiras pas comme lui enfin de compte. Quelqu’un qui se répète, attends, passe à côté de sa vie, pour au final se rendre compte qu’il est devenu quelqu’un d’autre.

Tu ne veux pas le devenir, tu rembobines la chanson, et tu oublies tout ça en t’appétissant de ces quelques minutes de fébrilité offertes encore une fois.

Le tourbillon du monde peut se permettre d’emporter ce bon lui semble. Tu es ailleurs, tu es en une autre piste. Tu t’es emmagasiné en ta couverture à l’abri du froid pour écouter cette fois-ci, I’ll Stay Here.

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Pour cet effet, tu ne feras que donner libre court à ton imagination. Tu te soulèveras en ton esprit, pour rêver, pour amoindrir de ta condition humaine. Tu lèveras de ton regard hautain pour refaire le monde. Tu resteras là à refaire le monde, ce monde avarié sous les coups percutants d’une musique qui va ici aussi, au ralenti, à son bon vouloir.  La voix masculine et trainante qui se pourrait bien d’être la tienne, elle aussi ne te ménage de son infime puissance. Tu es peut-être dans l’espace, mais le temps tu l’as quitté. Tu sens que tu vas loin, qu’encore une fois, plus rien ne présente d’importance, devant cette subite désinvolture, le temps d’une piste.

Tu lâches le tout et tu reviens vers toi.

Tu regardes autour de toi pour t’assurer ou bien prendre acte du fait que tu es toujours là, que ta chambre n’a pas changé, n’a pas bougé, que tu es toujours sur terre; humain; comme eux.

En bref, un son mid-tempo qui marque et séduit. De l’indie-rock allégé avec une vocalisation qui au final donne à ce groupe belge, un timbre des plus atypiques.

 Vivre au ralenti avec Balthazar
Soufiane (Soufiane Sbiti)

18 ans et encore que bachelier, Soufiane se veut être un artiste-shyzo-poète à plein-temps et à vie. Passionné de proses, de musique et de cinéma. Il est aussi blogueur.


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