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Le Livre taxé par la rigueur Fillon

Publié le 08 novembre 2011 par Davidme

Le Livre taxé par la rigueur Fillon Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé hier son plan de rigueur. Passons sur le sauve-qui-peut d'un gouvernement qui a creusé la dette et les déficits comme aucun autre avant lui par une politique de classe pour s'attarder sur les effets pervers de la rigueur annoncée hier. Le gouvernement a décidé d'augmenter le taux réduit de TVA. Celui à 5,5% s'applique à "s’applique à des produits et services fixés par la loi. A titre d’exemple, le taux réduit s’applique aux produits alimentaires, aux livres, aux produits à usage agricole, aux abonnements à des services de télévision, aux abonnements au gaz et à l’électricité, aux travaux dans les locaux d’habitation achevés depuis plus de deux ans, à la fourniture de logements dans les hôtels et dans les campings, aux services de restauration, aux titres de transport…”, rappelle le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres.
Dans son discours François Fillon a déclaré qu'un nouveau taux de TVA à 7% s’appliquerait à "l’ensemble des produits aujourd’hui soumis au taux de 5,5 %, y compris sur les produits de la restauration rapide, à l’exception des seuls produits de première nécessité. Ne sont donc pas concernés : les produits alimentaires, les abonnements au gaz et à l’électricité, ainsi qu’à des réseaux de fourniture d’énergie, et les équipements et services à destination des personnes handicapées”, précise le texte. Et là vient l'effet pervers et le problème qui nous intéresse aujourd'hui. Le texte ne mentionne pas le livre dans la liste des produits échappant à cette hausse de la TVA...
Le livre, bien culturel, est en effet soumis à un taux de TVA réduit à 5,5 % pour permettre à Le Livre taxé par la rigueur Fillon tout un secteur économique essentiel pour une société de vivre. Le livre, ce n'est pas seulement les éditeurs ou les auteurs, c'est aussi les distributeurs et surtout les libraires indépendants. Un taux de TVA à 7 % mettrait en péril de nombreux libraires et de nombreux petits éditeurs. Ces derniers ne font pas beaucoup de marge et seraient directement impactés par cette hausse de la TVA réduite.
Plus qu'une querelle de chiffres, nous sommes bel et bien ici devant un choix de société. Veut-on conserver une diversité réelle dans le secteur du livre en général ou bien se contenter de quelques grands éditeurs et de quelques grands distributeurs ?
Il est urgent de poser la question au Premier ministre, et à l'opposition. Que pense François Hollande de cette mesure ?
Le PS qui avait fixé en 1982 le prix unique sur le Livre sera-t-il toujours à la pointe dans le combat pour la culture ?
Cette proposition devra être approuvée par le Parlement. Le gouvernement dispose de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, qui a le dernier mot sur le Sénat, où l’opposition est majoritaire depuis les élections du 25 septembre dernier.

Cette nouvelle donne politique peut ralentir le processus de décision, ou aboutir à quelques concessions du gouvernement sous forme d’amendements. Il faut en tout cas le souhaiter.


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