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[ Critique Blu ray] Braquo

Par Gicquel

Depuis quelques années, Olivier Marchal est incontestablement le maître du film policier français. Suffisamment armé, pour avoir connu la maison de l’intérieur, il est passé derrière la caméra avec une aisance toute particulière. De « 36 Quai des Orfèvres » à la série «  Flics »  jusqu’à son petit dernier «  Les lyonnais », l’ancien inspecteur a toujours conduit ses enquêtes avec perspicacité et talent.

Au fil de ses investigations, il confère  au métier, une autre dimension, et parfois même une aura insoupçonnée. En fouillant dans les arcanes du système, il a, bien involontairement, devancé une actualité ce matin encore sous le feu des projecteurs.

[ Critique Blu ray] Braquo

Entre Paris , Lille et Lyon, la police des polices n’arrête pas de mettre en examen des collègues suspectés de collusion avec des gars du milieu, ou impliqués dans des dossiers que la morale réprouve. L’équipe du capitaine Caplan n’échappe pas à la règle. Après le suicide de leur patron, injustement suspecté dans une affaire, elle emploie les grands moyens pour faire éclater la vérité. Toujours à la limite de la légalité, et parfois même en plein dérapage juridique.

Double vie. Doubles personnalités. Partagés entre le bien et le mal. Conscients du danger permanent. Avec au bout, la prison ou la mort. Tout ce que Marchal peut saisir au vol et traduire en images ultra-réalistes. C’est un film noir, mais jamais glauque .Il écrit l’histoire de ces flics de la PJ avec assez de vérité et de piment pour que l’intrigue n’arrête pas de nous surprendre, même si parfois sur le final, certaines scènes sont tirées par les cheveux.. Du suspense à rallonge et des moments inattendus,  incroyables aussi devant la violence du quotidien.

[ Critique Blu ray] Braquo

Qu’il soit privé ou professionnel. Le réalisateur sait comment aller de l’un à l’autre, pour sortir de l’ornière de la caricature. Les comédiens lui emboîtent le pas. Jean-Hugues Anglade  , capitaine cœur ardent, mais bourru à la tâche, Nicolas Duvauchelle , le beau gosse , tête brûlée , imprévisible, Joseph Malerba, trop rare au cinéma et pourtant à lui seul , rien qu’une gueule mi-truand, mi-flic et le versant féminin  Karole Rocher , tout à fait au cœur de son sujet.

LES BONUS

 Olivier Marchal parle très clairement des enjeux : « tenir tête aux américains. (…) Je ne voulais pas d’une vedette qui aurait décrédibilisé la série. A mes yeux, Jean-Hugues Anglade est le meilleur de sa génération, alors que Duvauchelle plait beaucoup aux femmes, et c’est important ».

[ Critique Blu ray] Braquo

Tout le casting passe ainsi, et Marchal en parle très bien. «  Je sais ce que je veux, et après je leur demande de me surprendre. Ce que je ne supporte pas dans les séries françaises, c’est qu’ils “ jouent à ”, ils en font des caisses ».

On assiste aussi à certains essais (Olivier Rabourdin, Alain Figlarz , qui joue un truand, mais est aussi le responsable des cascades), aux repérages, aux réunions techniques (crash, fusillade…) au choix des armes… Il y a de quoi faire.


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