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[Europe - intérêts économiques] Nordstream : coup de départ du gazoduc

Publié le 09 novembre 2011 par Yes

Signé en 2005, le projet de gazoduc Nordstream a touché l’étape finale de sa réalisation hier, mardi 8 novembre. L’inauguration de ce projet, qui est présenté comme un acte de coopération renforcée entre la Russie et l’Union européenne, a réuni l’Allemagne, qui possède plus de 60% du pipeline ; la France, qui en possède 9% ; les Pays-Bas, la Commission européenne et la Russie. Géant exportateur de gaz, la Russie couvre actuellement près de 40% des besoins gaziers de l’Union européenne. Ce projet est d’ailleurs appelé à couvrir des besoins grandissants, notamment depuis que l’Allemagne a annoncé sa sortie du nucléaire, prévue pour 2022. Cependant, plusieurs pays d’Europe de l’est, qui gravitent dans la sphère d’influence russe, se sont insurgés contre ce projet. Ils craignent que la Russie ne soit à présent en mesure de leur mettre une pression politique en leur coupant l’approvisionnement en gaz dont ils sont très dépendants, sans que l’Allemagne ou la France ne réagissent puisque leur propre ravitaillement ne serait plus menacé.

En tant que chancelier, Gerhard Schröder comme son homologue russe Vladimir Poutine apportent un soutien sans faille au projet de gazoduc Nord Stream en mer Baltique. Celui-ci vise à assurer à l’Allemagne un approvisionnement direct en gaz russe et ainsi échapper aux récurrents conflits gaziers russo-ukrainiens. Le projet final de construction est signé deux semaines avant l’élection parlementaire allemande de semptembre 2005, qui entraînera la démission de Gerard Schröder.

Peu de temps son retrait de la vie politique, l’ex-chancelier est nommé à la tête du consortium en charge de la construction, dont le premier partenaire est la société russe Gazprom.

Gerard Schröder inaugure le premier tronçon du gazoduc le 8 novembre 2011, en compagnie de sa successeure Angela Merkel, de Dmitri Medvedev ou encore de François Fillon.


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