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Le cas Sneidjer - Jean-Paul Dubois

Par Oopslala

Le cas Sneijder par Jean-Paul DuboisLe cas SneijderLe cas SneijderJean-Paul DuboisPaul Sneijder vit au Québec, il a la soixantaine, il est marié à Anna une cadre ambitieuse, une femme « à haut potentiel » tandis que lui est n'est qu'un simple employé dans une société d'Alcool du Québec dans laquelle il est rentré grâce aux relations de son épouse. Ils ont des jumeaux deux garçons qui sont « des clones masculinisés » d'Anna, Paul se sent vite exclu de sa part de paternité. De son précédent mariage, il a eu une fille, Marie, dont sa deuxième femme ne veut pas entendre parler, ni voir, conditions non négociables ! Pendant près de vingt ans, il accepte lâchement de voir sa fille en dehors de sa nouvelle vie familiale. Un matin lui et sa fille se donnent rendez-vous pour déjeuner, ils prennent l'ascenseur, les portes se referment et c'est la chute libre ! Sur les cinq personnes présentent dans l'ascenseur, Paul est le seul à en réchapper. Après plusieurs semaines de coma, il réintègre son foyer, mais sa vie ne sera plus jamais la même. Il ne veut plus reprendre son travail, ne voulant plus vivre fermé, les endroits clos lui donnent des crises d'angoisses. Il trouve un emploi de « promeneurs de chiens » au grand damne de sa femme et ses fils qui trouvent qu'il est tombé bien bas et qu'il fait le déshonneur de leur famille. Mais Paul s'obstine, curieux du monde et des êtres. Il ne peut s'empêcher d'essayer de comprendre, d'appréhender tout ce qui l'entoure, le fonctionnement des ascenseurs devient une obsession. Il a besoin d'accumuler des petits savoirs, une multitude de choses inutiles, mais qui lui permettent de fouiller dans sa mémoire et de tenter de trouver des réponses à ces questions. Un roman ironique sur un homme désenchanté qui a perdu ce qui lui était le plus cher en quelques minutes. Un roman qui décrit le rôle essentiel des ascenseurs, dans nos vies modernes. Ainsi leur verticalité est devenue toute puissante, « nous sommes tous à des degrés divers, leurs obligés », « ceux sont eux, uniquement, qui ont permis l'émergence de ces mégapoles », « nous devons veiller à tout, contrôler nos habitus. Parce ce que au-delà d'un certain degré de promiscuité et d'entassement, bien peu de chose suffit pour que les animaux deviennent fou ». Après la lecture de ce roman, je vais regarder les ascenseurs d'un autre œil !"On ne devrait pas avoir besoin de dormir. C'est trop de vie gâchée."


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