Magazine Cinéma

Intouchables la critique admirative

Par Raoulvolfoni

J’ai fait une retraite salvatrice de 2 jours dans le sud de la France, auprès de ceux qui savent. Profitant de cette brève accalmie, ma prescriptrice et génitrice préférée me décide à aller voir Intouchables. Un peu sur le reculoir, je suis le mouvement qui, au final s’avère être un échec. Salle doublée pour ce film mais pleine 20 minutes avant le début de la projection et encore une bonne centaine de personnes dehors.

On me dit que c’est une bonne comédie et que les gens ont besoin de rire en ce dimanche dont la rigueur n’aura de paire que le discours politique du lendemain.

Ok

De retour et détestant l’inachevé, je décide d’aller voir Intouchables à Paris et, surprise, la salle est vide. Il y a donc bien des films de province et d’autres dits parisiens. La capitale se rue sur Drive pendant que le reste de la France veut voir Intouchables. J’ai vu les deux et, pour une fois, François le français gifle aisément cet hollywood de pacotille.

Je sais bien que François Cluzet est l’acteur qui fait son travail comme on dit. De ceux qui oeuvrent sans briller. Je sais aussi que Omar Sy est plus prisé pour son rire communicatif que pour sa finesse d’exécution. Je sais que les comédies attirant les foules sont rarement mes créneaux préférés. Comme j’ai tort.

Intouchables est un film drôle, juste, émouvant, sensible et fin.

Intouchables

Le Bon Le Pas Terrible

Scénario juste Un peu mielleux parfois

Interprétation juste  

Alternance  

Rythme  

Une B.O magistrale  

On y rit, on y pleure, on est pris, capté par un tout et transporté par une bande originale de toute beauté. Intouchables ne se contente pas d’aligner les bonnes scènes, il pointe aussi du doigt, à travers un humour toujours direct et frais, cette retenue qui nous envahie à la simple évocation de la différence de l’autre. Un noir, un paralytique, une rencontre improbable et une osmose parfaite à laquelle nous sommes conviés.

Intouchables c’est ne pas toucher, surtout pas la différence de l’autre. Intouchables, c’est cette caste indienne des laissés pour compte infréquentables. Intouchables c’est ce discours polissé que chacun emploie pour évoquer la couleur de peau. Intouchables c’est tout ça, en 2 heures.

Une magie que rarement un film véhicule avec autant d’aisance et d’à propos.

Le tout sublimé donc par une musique de Ludovico Einaudi, pianiste et compositeur de son état qui sait restituer un silence et un tempo comme peu d’autres y parviennent. Chacun a un ressenti différent à la musique et chaque humeur nécessite son rythme. Celui d’Einaudi cadre parfaitement avec l’aspect dramatique de Intouchables.

Rien à ajouter je crois.

Merci d’avoir faire rire aux larmes 3 millions de spectateurs, dont moi.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Raoulvolfoni 51 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines