Magazine Culture

Tom Waits "Bad as me"

Publié le 10 novembre 2011 par Baissedunton
Waits Le Joker a soigné son retour. Ne voyez-vous pas comme un air de famille entre Tom Waits et l'ennemi juré de Batman ? Même folie par trop de lucidité, même humour sadique, même imprévisibilité, même goût du macabre, même tendresse maladroite. Et comme lui, il sait se faire oublier pour mieux préparer une réapparition sensationnelle. Laissons le Joker à sa deuxième place sur 100 des vilains de comics les plus charismatiques. 7 ans après « Real gone » (le chiffre 7 pour un grand mystique), le bluesman n'a rien perdu de son aura et de sa verve : les textes socio-poétiques, co-écrits avec sa femme comme d'habitude, mettent le nez de notre beau monde du fric outrancier dans sa honte - la voix de bluesman d'outre-tombe rongé par la nicotine et le bourbon ne risquait pas de gagner en clarté - le talent plus de performeur-conteur jusqu'à l'os que de chanteur ne se dément pas - le jazz vibrant de la nouvelle-Orléans, la folk sentimentale des hautes plaines, le rockabilly qui sent la poudre sont toujours autant déformés jusqu'au dadaïsme. Tom Waits n'éructe, ne miaule, ne grogne pas seule. Il a rassemblé un collectif d'une dizaine de musiciens, comme une troupe de cirque fellinienne : le peintre avec guitare Marc Ribot, David Hidalgo et son rock tapas, Keith Richards, l'harmoniciste de blues Charlie Musselwhite, le bassiste sautillant des Red Hot, des cuivres de l'orchestre « Hall Jazz » … De l'absurde, et du déroutant dans ce « Bad as me » qui ne peut cacher le vécu derrière les bottes neuves.
Waits


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Baissedunton 130 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines