Dans un contexte préoccupant sur le pouvoir d’achat en berne des Français, l’actualité du jour nous indique une suspicion d’entente sur les prix des produits d’entretien (et d’insecticides) entre neuf groupes multinationaux, selon le Figaro du mercredi 27 février. Il s’agirait de Procter & Gamble, Sara Lee, Colgate-Palmolive, SC Johnson, l’allemand Henkel, le britannique Reckitt Benckiser et l’anglo-néerlandais Unilever. Depuis la fin 2004, des contacts réguliers entre ses groupes auraient permis d’échanger des études de marché. Johnson s’est repenti en 2005 et débutent alors les procédures. Les poids lourds de la détergence conventionnelle seraient donc concernés par une enquête en cours de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCCRF)…Voilà qui nous permet de remettre en question nos pratiques et de placer la transparence au coeur du débat : transparence certes sur la décomposition d’un prix, mais aussi et surtout sur la formulation du produit.
Les produits d’entretien sont présents dans notre quotidien. Devenus indispensables, ils contribuent au développement d’une pollution qui nous ronge au quotidien.
Le rapport de Madame Blandin est à l’étude au Sénat. En attendant la mise en place de mesures, le principe de précaution parait la meilleure stratégie. Abonéobio vous recommande de bien regardez les étiquettes de vos produits pour comprendre pourquoi il est important de changer de produits et passer au bio
Coté lessive, une famille réalise en moyenne cinq machines par semaine. Si on considère que 95 % des foyers sont équipés, cela représente plus de 110 millions de lavages par semaine, soit près de 6 milliards de lavage sur une seule année !
Vous imaginez l’incidence sur les rejets ?
C’est plus de 526 000 tonnes de lessives achetées en 2004, on comprend aisément l’impact du vouloir d’achat du consom’acteur.
Choisir un vrai produit écologique, c’est opter pour la qualité d’une base lavante végétale :
- Efficace, avec moins de produits utilisés (produit concentré), pour nettoyer en profondeur et respecter les matériaux.
- Sain (pas de substances douteuses, cancérigènes)
- Biodégradable aussi bien dans l’air que dans l’eau : un fabricant de produits écologiques se soucie de la manière dont son produit se transforme dans la durée : il doit se décomposer de lui même dans la nature, au contact d’organismes vivants.
- Il préserve les ressources : il faut se poser la question des matières premières renouvelables (pas de pétrole, pas d’animaux sauf des sous produits tel que le miel ou la cire d’abeilles), des conditions d’extraction, des rejets et des pollutions au cours du cycle de production, de la consommation d’énergie, de l’emballage (en polyéthylène, carton recyclé, sans sur-emballage).
- Le produit écologique n’a pas été testé sur les animaux.
Coté lessive, il est important de passer à l’achat d’une lessive écologique.
Le magazine “Quelle Santé de février 2006, avait fait une comparaison sur le prix entre lessives conventionnelles et lessives bio, et la conclusion indiquait que l’écart de prix rapporté à chaque machine n’était pas si important (21 centimes d’euros pour de l’ariel liquide et à peine 24 centimes d’euros pour une lessive bio) avec une qualité de lavage équivalente et un bénéfice écologique sans équivalent !
En plus de l’achat de la lessive écolo, Karima sur Naturavox nous rappelle quelques gestes complémentaires à associer pour laver son linge avec éthique :
- Bien doser le produit : on est toujours tenté d’en rajouter ! mais vous verrez avec les lessives écologiques c’est vraiment très peu (à voir selon le calcaire de votre eau). Une boite de 4 kg de lessive écologique conseillé plutôt pour le coton et le blanc vous tiendra plusieurs mois, environ 80 lavages, et la lessive écologique liquide en bidon de 5 litres, pour les couleurs, les fibres modernes et les lavages basses températures, assurera en moyenne 66 utilisations. Ces formules compactes permettent d’utiliser des doses de lavages plus petites, ce qui nous aide aussi à réduire à la source les emballages.
- Opter pour le bon programme : pas la peine de faire chauffer l’eau inutilement. La plupart des textiles se lavent très bien à des températures basses, 40 °C pour les fibres synthétiques, couleurs, et le coton peu sale ou 60 % si nécessaire.
- Laver à un rythme raisonnable : assurons nous que le vêtement a réellement besoin d’un lavage. Les enfants prennent souvent l’habitude de mettre dans la panier à linge plutôt que de raccrocher pour le lendemain (particulièrement les filles, non ?)
- Et en amont, savoir choisir ses textiles, si possible du coton bio ! Les fibres naturelles comme le coton sont faciles d’entretien, agréables à porter et conviennent aux peaux fragiles. Souvenez vous aussi que le nettoyage à sec est une source majeur de pollution que vous ramenez ensuite à la maison. Sauf à avoir près de chez soi un pressing bio.
Pour en savoir plus Nouveau Consommateur
Et chez vous, comment se passent vos machines ?