Jacques Majorelle (1886-1962), Kasbah de l'Atlas
Gouache sur papier 89 x 108 cm. Estimation : 280 000-320 000 €
Après le succès de la première vente thématique « Jacques Majorelle et ses contemporains » et de sa preview au Palace Es Saadi de Marrakech en juin dernier et avant d'en organiser une seconde en juin 2012, Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan propose une très intéressante sélection qui nous conduit au Maroc.
Les œuvres de Jacques Majorelle sont profondément liées au Maroc où il s'installe dès 1917. Majorelle puisa son inspiration dans la ville de Marrakech et ses environs, parvenant à exprimer toute la variété chromatique de la culture marocaine. Il posa aussi son chevalet dans les villages de l'Atlas d'où il rapporta des paysages et des représentations de villages fortifiés, au point de devenir « le peintre des Kasbahs »ce qu'illustre magnifiquement la grande gouache qui figure dans la vente (estimation 280 000-320 000 €).
Une technique mixte sur papier représentant « le souk de Marrakech », estimée 100 000-150 000 € provient de l'ancienne collection du Général Chavatte, commandant la région de Marrakech et a été conservée dans la famille par descendance jusqu'à ce jour.L'œuvre qui risque d'établir un nouveau record pour un artiste orientaliste est celle de Lucien Levy-Dhurmer « Les beautés de Marrakech » estimée 150 000-200 000 € (photo page précédente). En effet si l'artiste est consacré sur le marché et dans les musées pour sa période symboliste, les œuvres de la période marocaine sont très rares. L'Afrique du Nord inspira à cet infatigable voyageur des portraits d'hommes arabes ou de femmes berbères au regard profond et limpide. Ce tableau fera l'objet d'une chronique de Serge Lemoine.Trois œuvres d'Henri Rousseau, et des tableaux signés José Cruz Herrera, Edouard Edy Legrand, Jean-Gaston Mantel, Henri Pontoy viennent compléter la sélection des œuvres dédiées au Maroc.
Etienne Dinet (1861-1929), Les prisonniers du Cheikh
Huile sur toile 49,50 x 69 cm. Estimation : 120 000-150 000 €
Dans la grande vogue orientaliste qui anime depuis plusieurs décennies le marché mondial de l'art, on note un dynamisme croissant pour les peintures réalisées en Algérie.Etienne Dinet, un peintre d'origine française, converti à l'Islam dés 1913 et naturalisé algérien, est considéré comme le peintre national. Ses œuvres représentent des « trésors nationaux » que le pays conserve précieusement. La vente propose une œuvre de l'artiste « les prisonniers du Cheikh » (120 000-150 000 €).Georges Washington fait aussi de l'Algérie une source d'inspiration inépuisable, ses sujets favoris étant des scènes de chasse, des haltes de cavaliers et autres fantasias.Deux œuvres de Washington, des tableaux d'Emile Deckers, de Gilbert Galland et une très belle huile sur toile de Frederick Arthur Bridgman exposée aux Etats Unis représentant « Le vieux café à Alger » (estimation 20 000-30000 €) viennent compléter cette section dédiée à l'Algérie.
Jacques Majorelle (1886-1962), Marché à Bamako, 1949
Huile sur toile 64,5 x 54,5 cm. Estimation : 120 000-150 000 €
L'artiste le plus recherché sur le marché tunisien est sans conteste Alexandre Roubtzoff. Artcurial propose quatre œuvres de cet artiste qui s'installa en Tunisie en 1914. Une très belle huile sur toile de Georges- Antoine Rochegrosse datant de 1905, présentée dans son cadre original créé par l'artiste dans un style néo-égyptien très à la mode à la fin du XIXe, est estimée 30 000-50 000 €.Tandis qu'une paire d'huiles sur toile de Fabius Brest, représentant le Bosphore au Crépuscule et à l'Aurore est estimée 100 000-150 000 €. Une paire de cette taille et de cette qualité n'est pas sortie sur le marché depuis une vingtaine d'années.Jacques Majorelle entreprit un voyage en Afrique au milieu des années 40 et alla jusqu'à Bamako où il s'installa jusqu'en 1946 avant de repartir pour Marrakech. Dans ses œuvres de la période africaine il redécouvre la couleur exprimée avec des harmonies violentes tel que dans l'huile sur toile « Marché à Bamako » proposée avec une estimation de 120 000-150 000 €
Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938), Le miroir, circa 1905 Huile sur toile 100 x 81cm. Estimation : 30 000 -50 000€*Frederick-Arthur Bridgman (1847-1928), Le vieux café près d'AlgerHuile sur toile 60 x 73 cm. Estimation : 20 000 - 30 000 €