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La TVA à 7% pour le livre : une menace ?

Par Camillebook @carnetsdecam

Retour dans le passé : nous sommes le 1er janvier 1989, les livres qui étaient soumis à un taux de 7% passent à celui de 5.5%. Continuité du combat mené par les acteurs du monde littéraire.
Faisons un bond dans le futur (proche!) : 1er janvier 2012, la TVA sur les livres augmente de nouveau à 7% !! On oublie les bons discours de l’époque, le livre n’est plus un produit de première nécessité. Cette décision va donc à l’encontre de la politique de soutien à la librairie indépendant menée depuis la loi Lang.
Actuellement, ce projet de loi doit encore être approuvée au Parlement avant de rentrer en vigueur. Petite lueur d’espoir ?

Ce que cela risque de provoquer.

- Pour l’éditeur : Pour les grands, pas grand chose. Par contre, pour les éditeurs qui n’ont pas les reins solides, cela va se compliquer un peu plus. Trois choix, qui, quoiqu’il en soit, le fragiliseront.
1/ l’éditeur ne répercute pas la hausse sur les prix de ses livres, donc, réduit sa marge au risque de ne plus avoir assez de revenu pour produire d’autres livres.
2/ l’éditeur répercute cette hausse de la TVA sur le prix des livres et là, il y a risque de décourager les lecteurs.
3/ L’auteur est moins rémunéré. Pas sûre que cela plaise !

- Pour le libraire : le risque se trouve également du côté des librairies indépendantes qui ne peuvent se permettre d’avoir mauvaises presses. Qu’on se le dise. Passer d’un taux de 5.5% à 7% ne va pas forcément faire mal au portefeuille, on aura vu pire !! Par contre, et c’est là que le bat blesse, l’idée même que le prix de livre va augmenter va en titiller plus d’un. N’oublions pas qu’une bonne partie des lecteurs et non lecteurs d’ailleurs, se plaignent déjà du prix des livres (d’où une fuite vers les sites de livres d’occasions.)

- Pour le lecteur : « La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA est un impôt général sur la consommation directement facturé aux clients sur les biens ou les services qu’ils consomment en France. ». Donc, seul le consommateur supporte la charge de cette taxe. Le libraire, lui, supporte la solitude au milieu d’une librairie désertée !


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