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Un film antisémite comme on croyait ne plus jamais en voir

Par Mickabenda @judaicine

chasseur-du-ShabbaL’antisémitisme a été et il restera l’arme du choix des tyrans, des dictateurs et des gouvernants d’états totalitaires. Un film antisémite, “le chasseur du Shabbat”, fait actuellement fureur en Iran.

Le film montre un grand-père, à l’apparence des Juifs ultra-orthodoxes qui apprend à son petit-fils comment tuer des Palestiniens, le tout sur un fond musical particulier, celui de l’hymne israélien Hatikvah.
Le film, mis en scène par Parviz Sheikhtadi, est présenté ces jours-ci dans plusieurs cinémas et université en Iran et il soulève un grand intérêt dans la presse conservatrice.
L’agence de presse Paras l’a défini comme “l’une des œuvres stratégiques du cinéma iranien” qui révèle la profondeur de la réflexion et des objectifs de l’école sioniste et anti-humanitaire”.
Selon un compte-rendu complet du centre d’information pour l’intelligence et le terrorisme, le film, dont le scénario se déroule en Israël, traite d’une jeune homme qui s’appelle Benjamin et qui subit des abus mentaux et un lavage de cerveau par son grand-père qui sert de “rabbin sioniste”, dans le but de le transformer en assassin sans pitié et assoiffé de sang, qui sera prêt à verser le sang de palestiniens et d’innocents afin de réaliser les buts du sionisme.
Le rabbin sioniste, dont le caractère est interprété par l’acteur Ali Nassirian, est représenté comme un sadique, un tricheur et un raciste religieux qui parvient à transformer le jeune homme en un robot assoiffé de sang au service du sionisme.

Le film, qui a principalement été tourné à Londres, présente les rabbins sionistes comme ceux qui se sont emparés des institutions de l’état d’Israël et comme des corrompus financièrement et moralement parlant.

La diffusion commerciale du film a également soulevé la critique d’un représentant de la communauté juive dans le parlement iranien quand Siamech More-Tzedek, a critiqué les producteurs du films en prétendant qu’ils ne faisaient pas la différence ente le sionisme et le judaïsme.

Le metteur en scène, Parviz Sheikhtadi , a, lui, rejeté les critiques et a dit que le film servait justement les intérêts des juifs, car il présente l’homme de religion sioniste comme faussant le judaïsme en faveur des intérêts du “régime sioniste”; les juifs et les sionistes sont déformés.

Afin de renforcer le film, le metteur en scène a raconté que celui-ci avait été précédé d’une enquête approfondie et sérieuse, qui a duré 12 ans et qui a compris le recueil de renseignements au sujet du sionisme, la lecture de sources de la Halakha juive, des discussions avec des “experts” et un séjour de plusieurs mois à Londres.

Le cinéma dans la République Islamique d’Iran focalise son énergie sur la haine du sionisme et de l’américanisme, restant fascinée par la lutte palestinienne, souvent paravent du pire intégrisme islamiste.


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