Magazine Culture

Ezra Pound

Par Florence Trocmé

Ezra Pound est né le 30 octobre 1885 à Hailey dans l’Idaho (États-Unis). En 1889, la famille s’installe à Philadelphie. Dès l’âge de quinze ans, Pound décide « d’écrire avant de mourir les plus grands poèmes jamais écrits ». Il fait la connaissance d’Hilda Doolittle (H.D., avec qui il aura dans les années 1905 et 1906 une relation platonique et enflammée) et de William Carlos Williams. Vers 1903, il découvre Dante et les troubadours provençaux. En 1908, il quitte les États-Unis pour l’Europe. Il s’installe à Londres où il résidera jusqu’en 1920. En 1909 il fait imprimer sa deuxième plaquette de poèmes, A Quinzaine for this Yule, puis un peu plus tard Personae, recueil qui commence à l’introduire dans les milieux littéraires anglais. En 1911, Ford Madox Ford tourne en dérision ses Canzoni, choc salutaire qui va obliger Pound à abandonner la rhétorique symboliste et archaïsante dont il est encore l’héritier. En 1912, il publie Ripostes, qui marque un tournant dans son écriture poétique et contient ses premiers poèmes importants. . En 1913 la veuve d’Ernest Fenollosa lui confie les archives de son mari concernant la littérature chinoise et japonaise. En 1914, parution de la première anthologie Des Imagistes. En avril il épouse Dorothy Shakespear. En 1915, Pound découvre dans les papiers de Fenollosa son essai sur Le caractère écrit chinois, matériau poétique, qui lui fournit l’essentiel de sa théorie sur la méthode idéogrammatique. En 1917 parution des trois premiers Cantos. À la fin 1920, il s’installe à Paris, puis il part en 1924 à Rapallo en Italie, qui sera son principal lieu de résidence jusqu’en 1945. En 1925, parution à Paris de A Draft of XVI Cantos of Ezra Pound for the beginning of a poem of some length. En 1925 et 1926, naissance de deux enfants, la première Mary, fille de la violoniste Olga Rudge, le second Omar, de sa femme. En 1931, il se met à dater ses innombrables lettres selon le calendrier fasciste (débutant en 1922). En 1933 il est reçu à Rome par Mussolini. Tout au long de ces années parutions régulières de volumes de Cantos. En 1939, il retourne pour un séjour aux États-Unis. De retour en Italie, il débute sa collaboration au Meridiano de Roma, contrôlé par le parti fasciste. En 1943 il est inculpé de trahison par les autorités judiciaires du District de Columbia. En 1945, après la fuite et l’exécution de Mussolini, il est arrêté par des partisans, emmené à Pise où il sera placé dans l’une des dix cages en plein air réservées aux condamnés à mort. À la suite d’une très grave dépression, il est transféré dans un dispensaire où il compose les Cantos pisans. En novembre, il est transféré aux États-Unis où son avocat plaide la folie. Il est transféré et interné à l’hôpital psychiatrique St Elizabeths à Washington. À partir de 1953, ses amis entreprennent une campagne pour sa libération qui n’interviendra qu’en 1958. Il repartira alors pour l’Europe où il vivra jusqu’à sa mort, le 1er novembre 1972 à Venise où il est inhumé.  
 
bibliographie en anglais 
 
ouvrages traduits en français 
Cantos et poèmes choisis, trad. René Laubiès, PJ Oswald, 1958 
Les Cantos pisans, trad. Denis Roche, L’Herne, 1965 
A.B.C. de la lecture, trad. Denis Roche, L’Herne, 1966 
Comment lire, trad. V. Llona, L’Herne, 1966 
Esprit des littératures romanes, trad. P. Alien, Bourgois, 1966 
Le travail et l’usure, trad. P. de Nivard, L’Age d’homme, 1968 
Lettres à James Joyce, trad. P. Lavergne, Mercure de France, 1970 
Le caractère écrit chinois, matériau poétique, trad. G. Sartoris, L’Herne, 1972 
Au cœur du travail poétique, trad. F. Sauzey, L’Herne, 1980 
Poèmes, trad. M. Pinson, G. Sartoris et A. Suied, Gallimard, 1985 
Les Ur-Cantos, trad. P. Mikriammos, Fondation Royaumont, 1985 
Les Cantos, trad. J. Darras, Y. di Manno, P. Mikriammos, D. Roche et F. Sauzey, Flammarion, 1986 
Lettres de Paris, trad. F. Dominique, M. Milesi et JM Rabaté, Ulysse fin de siècle, 1988 
Les Cantos, choix établi à partir de l’édition Flammarion, Le livre de poche/Biblio, 1989 
Je rassemble les membres d’Osiris, trad. Auxeméry, C. Minière, M. Tunstill, JM Rabaté, Tristram, 1989 
Henri Gaudier-Brzeska, trad. C. Minière et M. Tunstill, Tristram, 1992 
La Kulture en abrégé, trad. Yves di Manno, La Différence, 1992 
Les Cantos, nouvelle édition revue et augmentée, sous la direction d’Y di Manno, trad. J. Darras, Y. di Manno, P. Mikriammos, D. Roche et F. Sauzey, 2002.  
 
[Cette note et cette bibliographie ont été établis d’après la dernière édition des Cantos, parue en 2002 chez Flammarion sous la direction d’Yves di Manno] 


Retour à La Une de Logo Paperblog