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L'Affaire Dominici

Publié le 17 novembre 2011 par Olivier Walmacq

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Genre: drame
Année: 1973
Durée: 1H45

L'histoire: En 1952, Gaston Dominici est accusé par la justice et sa famille du massacre de trois anglais sur les bords d'une route à proximité de sa propriété.

La critique d'Alice In Oliver:

Voilà une affaire terriblement complexe ! Comme vous l'avez deviné, L'Affaire Dominici s'inspire d'une histoire vraie, à savoir le meurtre de trois anglais à coup de carabine, le corps des victimes ayant été retrouvées sur le bord de la route. Pour la justice, un seul coupable: Gaston Dominici (Jean Gabin).
Pourtant, au niveau des faits exposés, l'enquête de la police et de la gendarmerie piétine.

Pire encore, l'accusation repose uniquement sur des "on dit". Matériellement, aucune charge ne pèse contre Gaston Dominici, dénoncé par ses propres fils. Pour comprendre cette affaire, il est important de la situer dans son contexte. Nous sommes en 1952 et la France vit encore dans ses cicatrices du passé, à savoir l'Occupation Allemande.

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C'est une France meurtrie et blessée qui s'est réfugiée dans le silence, en particulier cette France rurale, à laquelle la famille Dominici appartient.
A partir de ces différents éléments, le réalisateur, Claude Bernard-Aubert prend fait et cause pour l'accusé. Clairement, L'Affaire Dominici est un drame engagé. Le film est très précis dans les dates et dans l'exposition des faits.
Le cinéaste relate une affaire bourrée de contradictions.

Tout d'abord, les accusateurs, donc, les fils Dominici, varieront sans cesse dans leurs témoignages. Ensuite, au tribunal, ils finiront par changer d'avis.
Finalement, leur père est innocent. Quant à Gaston Dominici, il est décrit ici comme un brave type, un père sévère mais soucieux d'apporter la meilleure éducation à ses enfants. Le vieil homme clame son innocence.
Rien ne permet de le condamner, et pourtant...

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En vérité, ce drame repose largement sur les épaules charismatiques de Jean Gabin, impressionnant de sincérité dans son personnage.
Si la première partie du film est réussie, la seconde, se déroulant au tribunal, est un peu moins convaincante, la réalisation de Claude Bernard-Aubert étant parfois un peu trop quelconque. Enfin, ce drame reste peu surprenant dans l'ensemble puisque l'on connaît déjà la fin. Toutefois, le film reste toujours passionnant.
En dehors de Jean Gabin, le cinéaste peut s'appuyer sur un casting solide, entre autre, Victor Lanoux et Gérard Depardieu.

Note: 15/20


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