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Is there anybody out there?

Publié le 17 novembre 2011 par Feuavolonte @Feuavolonte
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De gauche à droite : Nick Mason, Syd Barrett, David Gilmour, Roger Waters, Richard Wright

Par Julien Lamoureux

La maison de disques EMI (et non ce qui reste du groupe Pink Floyd) a choisi de lancer divers coffrets contenant, en version remasterisée, la discographie partielle ou complète du mythique groupe de rock psychédélique et progressif britannique. L’édition Discovery, par exemple, offre les 14 albums studios de la formation, alors que l’édition Immersion contient, pour quelques CDs classiques de Pink Floyd, l’album, des morceaux inédits, des albums photos et autres articles indispensables à tout mégalomane musical. Cette initiative a été nommée Why Pink Floyd.

Au-delà du gros coup publicitaire et commercial de ce genre d’édition spéciale, ça nous donne une bonne raison de se replonger dans l’univers éclaté et mémorable d’un des plus grands groupes de rock de l’histoire. Retraçage d’un parcours mémorable à travers les morceaux qui l’ont défini.

Astronomy Domine (The Piper at the Gates of Dawn) – 1967

C’est dans un contexte où le rock psychédélique de The Doors et de Jimi Hendrix est en vogue que naît Pink Floyd. Le groupe enregistre son premier album aux studios d’EMI sur Abbey Road, leur salle d’enregistrement se trouvant juste en face de celle où les Beatles étaient en train de préparer Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Alors que tant de groupes rock connaissaient du succès, le meneur Syd Barrett se devait de se démarquer afin de faire voir sa formation.

Astronomy Domine, avec ses effets sonores en ouverture et tout au long de la chanson accompagnés d’un synthétiseur très présent, d’audacieuses notes de guitare et d’une batterie simple mais efficace, a su, comme le reste de Piper at the Gates of Dawn, capter l’attention de l’auditoire anglais. C’était le début d’une grande aventure… qui se terminerait, malheureusement, sans Barrett.

Set the Controls for the Heart of the Sun (A Saucerful of Secrets) – 1968

1968 est une année capitale dans l’histoire du groupe. Le leader Syd Barrett se révèle de plus en plus une cause perdue. Souffrant d’une schyzophrénie qui s’est développée sur le tard (le déclencheur a probablement été la drogue hallucinogène de laquelle il faisait fréquemment usage) et d’une grave dépression nerveuse à cause de la pression de sa nouvelle célébrité, il est souvent incapable de performer, si ce n’est pas qu’il ne se présente pas du tout aux spectacles. On engage donc David Gilmour pour supporter le groupe durant cette période, ce qui mènera finalement au renvoi de Barrett.

Sur le morceau Set the Controls for the Heart of the Sun, on sent déjà les changements sonores de Pink Floyd, qui adoptent une nouvelle direction, plus lourde et sombre, un an seulement après The Piper at the Gates of Dawn.

Echoes (Meddle) – 1971

Certains disent qu’avec Meddle, Pink Floyd est devenu Pink Floyd. Gilmour prend beaucoup plus de place, écrivant une bonne partie des chansons. Echoes, qui dure plus de 23 minutes, présente certains des éléments les plus reconnaissables du groupe. La présence des effets sonores et du synthé est toujours forte, mais c’est la progression de l’énergie à travers la chanson qui est marquante. Passant par des moments très calmes où seuls quelques sons sont entendus avant d’atteindre un couplet puis un refrain plus explosif, puis de redescendre vers des passages très ambiants, Echoes a marqué un virage pour le groupe qui en est déjà à son sixième album en seulement quatre ans.

Money (Dark Side of the Moon) – 1973

Le succès commercial n’était pas bien loin. En 1973, Pink Floyd lance un album-concept abordant plusieurs aspects de la vie humaine, de l’argent au temps qui passe et à la folie. Si vous ne connaissez pas Dark Side of the Moon, vous manquez quelque chose. Car si les débats sont et seront toujours présents à savoir si ce CD est le meilleur du groupe, son importance dans l’histoire du rock ne peut être niée. C’est grâce entre autres à Money que Pink Floyd s’est fait remarquer par le grand public et les stations radios. Gardant un style qui lui est propre, le groupe a ici composé un morceau qui est très arrangé et duquel les éléments les plus psychédéliques ont été enlevés, rendant l’écoute plus facile et accessible.

Wish You Were Here (Wish You Were Here) – 1975

La chanson la plus pink-floydesque de Wish You Were Here est Shine On You Crazy Diamond qui, séparée en deux, dure environ 25 minutes. Mais la balade éponyme de ce CD mérite mention. Écrite pour Syd Barrett (qui a visité les membres du groupe durant l’enregistrement), elle est l’une des chansons les plus connus et les plus populaires de l’histoire de Pink Floyd.

Comfortably Numb – The Wall – 1979

Le onzième album de Pink Floyd est une autre figure emblématique du rock. Opéra-rock, album-concept, décrivez-le comme vous voulez, reste que The Wall est, de l’avis de beaucoup, le dernier grand album de la formation anglaise. Il raconte l’histoire de la vie de Pink, qui, après une enfance difficile, bâtit autour de lui-même un mur pour se détacher émotionnellement de ses problèmes. Dans la chanson Comfortably Numb, Pink est rendu totalement dissocié du monde extérieur. Les nombreux solos, qui forment une montée épique après un début lent, rendent ce morceau mémorable.


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