"Orgueil et préjugés" de Jane Austen (relecture)

Mme Bennet a cinq filles et compte bien les marier toutes, ce qui n’est pas une tâche facile dans l’Angleterre du début du XIXe siècle. Non que les demoiselles Bennett soient laides, mais elles n’ont pas de fortune. Et cinq maris riches, ce n’est pas si facile à trouver. Surtout quand les filles en question s’en mêlent ; elles qui ont des préjugés, éprouvent des sentiments, et n’agissent pas forcément toujours pour trouver "un bon parti".

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Ce fut avec un véritable plaisir que j’ai appris (par hasard en farfouillant sur le site du Livre de Poche Jeunesse) la sortie récente d’une réédition d’Orgueil et Préjugésavec une très jolie couverture. Je l’ai lu avec un grand plaisir il y a de cela environ 2 ans si ma mémoire est bonne et vu le film une bonne dizaine de fois.

Pourtant je fus un peu déçue... En effet lors de mon achat j’ai été un peu surprise par l’épaisseur du livre vraiment fine par rapport à mon souvenir de la vieille édition que j’avais lu qui, elle, faisait bien le double. Soit. Je n’ai pas plus approfondi la chose. En débutant le livre j’ai alors (enfin!) remarqué que ceci n’était qu’un texte condensé ! Et non le texte intégral ! Ceci est mentionné en tout petit sur la quatrième de couverture en dessous du résumé. Je fus un peu désarçonnée puisque je ne m’y attendais pas du tout...

Ma surprise passée, je suis donc partie dans ma lecture avec un petit a priori tout de même... Les évènements s’enchaînent vraiment très vite et certains passages sont tronqués de leur profondeur. Comme pour le film de 2006, le texte est plus centré sur Elizabeth (et Jane) au détriment des autres sœurs qui passent largement au second plan (Mary ne fait que des apparitions, idem pour Kitty, le personnage de Lydia a un peu plus de consistance, notamment grâce à son mariage avec Wickham). Cela n’est sans doute pas pour me déplaire puisque Lizzie reste et restera mon personnage fétiche.

Le tableau n’est cependant pas complètement noir ! En effet, l’histoire en elle-même reste inchangée et fascinante. L’histoire d’amour entre Lizzie et Darcy est pleine d’émotion et de charisme. L’évolution des sentiments des deux personnages est bien présente, avec force épithètes et descriptions. Les moments clés (le bal, la demande en mariage, la visite de Lady Catherine de Bourgh et bien d’autres) sont bien là et le tout forme un ensemble très cohérent.

Ce court roman (252 pages) est donc une très bonne retranscription de la fabuleuse histoire de Jane Austen. Il permet ainsi de se plonger l’univers d’Austen sans pour autant avoir à lire les 500 pages véritables. Ceux qui n’ont jamais lu le texte intégral n’y verront que du feu, les autres seront peut-être un peu « en manque » de la verve d’Austen qui est ici tronquée.