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Le Béarn 3/5

Publié le 19 novembre 2011 par Dubruel

D’ailleurs un Cagot, un certain Bernard Dufresne, né en 1736 à Navarreux de Béarn, devint intendant général des Colonies, directeur du Trésor public en 1790, puis enfin conseiller d’état. lien

Un ex ingénieur basque, passionné par le sujet, Kepo Olaizola en a fait un livre, convaincu d’en avoir percé le mystère et faisant d’eux tout simplement des Cathares, persécutés comme on le sait pour leur croyance, et pour lui, les seuls qui ont survécus étaient de sang bleu. lien

Explication un peu courte, et comme on va le voir les hypothèses ne manquent pas, même si malgré quelques différences, elles se rejoignent sur beaucoup de points.

Pour Jean Blasphème, les Cagots ont 4 particularités : exclus de la communauté chrétienne, ils étaient protégés par l’Eglise, ils n’étaient pas soumis aux impôts et taxe, ils devaient porter une patte d’oie pour indiquer leur appartenance, et ils sont présents dans toutes les constructions militaires et religieuses jusqu’au 16ème siècle.

Il leur donne une origine préceltique, issue des peuplades aurignaciennes, fuyant devant l’invasion celtique, se trouvant en conflit avec les Romains et les Volsques, (peuple Gaulois) puis se ralliant à la cause d’un consul espagnol, un certain Sertorius, lui-même en conflit avec Rome, lequel fut battu par Pompée qui, se montrant clément avec eux, les réunit autour de Logdunum. lien

Françoise Beriac, dans son livre, « des lépreux aux Cagots  », (éditeur fédération historique du sud-ouest) aborde la question des « groupes marginaux soi-disant lépreux », décrivant la vie des Cagots, et dénonçant le racisme qu’ils ont subi. lien

Fabrice Wehrung évoque des « hominidés reliques », sorte de rescapés d’homo sapiens, hybrides de 2ème génération et propose une enluminure ancienne intitulée « singe chassant le sanglier  », montrant clairement qu’il ne s’agit pas d’un singe, mais bien d’un hominidé, d’après lui un cagot, et il pense que ces hominidés reliques se sont fondus dans la population par brassage ethnique. lien

Imaginer au moyen-âge des rescapés homo-sapiens ne manque pas d’originalité, et cela expliquerait la découverte dans une tombe en 1908, d’un crane du Neandertal, en compagnie d’une cotte de mailles. Lien1, 2, 3, 4, 5, 6, 7

Marc Alain Descamps évoque en vrac les Sarrazins, les Cathares, les Bohémiens, les Juifs, les Croisés…et même les lépreux, et si l’on peut comprendre que ce peuple d’exclus ait pu se mélanger avec d’autres exclus, les Gitans par exemple, (ce qui expliquerait l’art de ces derniers en terme de dons), il n’apporte pas grand-chose de neuf, à part signaler au passage que lorsque le parlement de Toulouse interdit l’emploi du mot « cagot, » il y eu des émeutes.

Malgré tout, il nous propose une théorie originale : les Wisigoths, battus par les Francs, auraient déserté Toulouse pour Tolède, et y seraient restés jusqu’à la conquête arabe de 711 et les garnisons de soldats Wisigoths et leurs familles persécutées, auraient formé les Cagots.

C’est l’occasion d’évoquer la reine Pédauque, cette reine de légende dont on dit qu’elle avait les pieds palmés.(à suivre...)

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