Il est parfois des correspondances magiques qui s’instaurent, en dépit de tout ce qu’on pouvait attendre. Face aux Nymphéas bleus de Monet, que peut faire un artiste numérique adepte de la programmation en C++, né à l’extrême nord de l’Ecosse, et vivant en Finlande ? Que peut savoir cet homme venu du Nord de notre lumière, de nos après-midis de printemps où le soleil devient une caresse, de nos reflets aquatiques, de nos harmonies colorées ?
L’Orangerie, depuis que le musée a rouvert,

Il faut rester longtemps, laisser les mots couler sur soi, se baigner de lumière, parfois aussi se réfugier

Les Nymphéas (et ceux-ci ont les bords inachevés) avaient aboli le cadre; Charles Sandison abolit l’écran, ôte toute planéité à l’image, crée un volume virtuel dont le spectateur ne peut pas s’abstraire.
Photo 1 (Manet) © Patrice Schmidt, courtoisie Musée d’Orsay. Photo 2 © Charles Sandison. Photo 3 de l’auteur.