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Interview Niandra Lades

Publié le 22 novembre 2011 par Bullesonore

Niandra Lades est orchestre qui donne le vertige. Une jeunesse étincelante, mélodieuse et électrique réinventant une folk flamboyante entre Elliott Smith et Arcade Fire, alors comment ne pas fonder de grands espoirs sur une telle formation ?

Niandra Lades c’est six membres : guitare/chant, glockenspiel/chœurs/harmonica, contrebasse, basse, guitare, batterie….. Et on arrive à un mix créatif d’ Arcade Fire, Mogwai, Elliott Smith, Broken Social Scene … des chansons folk matinées de pop, du post rock ou des cordes aériennes et chorale échevelée…

Et si sur scène chacun sait rester à sa place, ne pas empiéter sur le territoire du copain, c’est.. comment dirais-je ?, autre chose lors de l’interview, découvrez :

Bon, il faut bien une phrase bateau pour commencer, alors comment vous êtes arrivés au Chicho ce soir ?

On nous a proposé de venir! On a joué avec Pendentif en juillet et un des membres du groupe a parlé de nous au patron du Chicho, et au programmateur Eugène. Il nous a envoyé un mail pour nous faire jouer tout simplement. Et c’est la première fois qu’on se produit à Bordeaux.

Est-ce que vous pouvez parler du groupe ? Qui vous êtes ?

- Clément: Donc moi je suis Clément, je suis à la basse. On dit notre âge, notre sexe ? 24ans, masculin, je pense.

- Nicolas : Moi Nicolas, j’ai 27ans, je suis aux claviers, aux percussions, et aux chœurs.

- Clément : Tu as du cœur Nico, c’est bien !

- Nico (un autre) : Batterie !

- Cheval : Je fais du son.

- Sylvain: Guitare !

- Alexandre : Chanteur, guitare. Donc on est Niandra Lades, on vient de Clermont, où y’a des Montagnes et des Volcans.

- Clément : La truffade aussi !

- Alexandre : Non ce n’est pas de chez nous ça !

- Clément : L’alligo ?

- Alexandre : Non plus, c’est du Cantal ! Mais on a le St Nectaire pas loin.

Qu’est ce qui vous a motivé à faire de la musique ensemble, et comment vous vous êtes rencontré ?

- Clément : Alors, on avait un groupe au début avec Costuche (Alex), Nico, Flo, et David (ancien batteur). Du coup, moi je suis venu après, par l’intermédiaire d’une amie commune, puis on a joué pendant un an et demi, et après Alexandre a voulu chanter avec nous. Donc on l’a accompagné, au début avec contrebasse, violoncelle, puis contrebasse !

- Alexandre : On a un violoncelle sur les grosse dates.

Pourquoi ce choix de chanter en anglais? Est-ce que c’est par rapport à vos influences musicales ?

- Nicolas : Tout ce qu’on écoute c’est en anglais, on écoute très peu de chose en français, donc le choix s’est fait directement.

- Alexandre : C’est comme si on avait été un groupe de flamenco, ben on aurait chanté en espagnol.

Est-ce que vous pouvez me parler de votre passage à Taratata ?

- Clément : C’était trop bien (gros sourire)! Nagui avait les mains moites, et c’était vraiment cool.

- Alexandre : En fait, j’y étais tout seul avec les cordes, comme c’était la scène découverte, on ne pouvait pas y être à plus de trois et comme à la télé ils sont sympas, on n’a pas le droit de choisir le morceau aussi. Mais bon ça fait toujours un bon coup de pub ! Du coup, on a joué le morceau acoustique de l’album, le morceau le plus folk, juste guitare et cordes. C’était quand même dommage de ne pas y être tous ensemble, mais à notre niveau c’est déjà très bien de passer à la télé.

- Nicolas : Mais Nagui il a été cool, il a dit qu’on était plus que ça normalement.

- Alexandre : Nagui, j’ai parlé avec lui parce qu’il nous a pas dit bonjour quand on était en train de faire les balances, mais on est allé faire « caca » en même temps, et donc on a parlé.

- Nicolas : Je ne sais pas si tu as vu quelqu’un qui ressemblait beaucoup à Nagui ce soir ?

Ah non, j’ai pas fait attention !

- Nicolas : Bah c’était le père d’Alexandre !

- Alexandre : Il ne lui ressemble plus parce qu’il a grossi, ça ne marche plus !

Vous avez fait un clip sur la chanson YO-YO…

- Alexandre : …Non, jamais fait de clip !

- Clément : Ah mais Alex, ne la mets pas mal à l’aise! Oui quelqu’un qu’on connait a fait la vidéo !

- Alexandre : C’est une copine qui l’a fait pour nous.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Bon… ok, ma question ne sert à rien alors…
Qu’est-ce qui motiverait votre choix de signer sur un label ?

- Nicolas : Les groupes qui ont signé sur ce label, et si le label a des bonnes valeurs.

Sur certaines chroniques vous concernant, on retrouve le nom d’Elliott Smith. C’est un artiste que vous appréciez ?

- Alexandre : On va dire qu’il n’y a pas beaucoup d’artistes qui mettent tout le monde d’accord dans le groupe, et Elliott Smith est le seul.

En début d’année vous avez enchainé pas mal de concerts, vous avez encore des dates de prévues ?

- Nicolas : On joue à La Flèche d’Or le 2 février.

- Alexandre : Et on va essayer de faire quelques dates juste après. Ce n’est pas encore sûr mais on devrait surement repartir en tournée en mars.

Ça vous laisse du temps libre quand même en dehors du groupe ?

- Alexandre : Ah oui oui, on est un peu feignant en fait !

- Clément : On a eu une petite période de break.

- Alexandre : L’été, on n’a vraiment rien fait !

- Nicolas : On a une famille, on a des amis, on n’est pas seul avec la musique et nos dates.

- Clément : Mais on va pas faire Noël ensemble.

- Alexandre : On a le temps de jouer au foot, de se prendre la tête, et on boit des bières aussi.

Par rapport à la réalisation des morceaux, comme vous êtes plusieurs, comment ça se passe ?

- Clément : C’est un système de dictature assez bien fait on va dire.

- Alexandre : C’est un peu le troisième Reich mais en musique. Et des fois, c’est comme si j’étais le petit moustachu qui crie sur le pupitre, et puis des fois j’ai des assistants qui m’aident beaucoup. Mais c’est assez complémentaire. J’emmène la base de la musique, et eux apportent le reste. J’apporte la composition, le squelette, et eux arrangent tout en fait. Mais ensemble quand même !

Qu’est-ce que vous n’aimez pas entendre ou lire sur votre musique ou sur le groupe ?

- Alexandre : On n’a jamais trop eu de trucs négatifs.

- Nicolas : Si si mais attends il doit y en avoir !

- Clément : Des comparaisons à des autres groupes par exemple.

- Alexandre : Ou sinon faire plus de solo. Quand on nous demande des solos, ça nous énerve.

Avec quels artistes vous aimeriez travailler ? Même s’il doit y en avoir beaucoup…

- Alexandre : Le problème c’est qu’ils sont inaccessibles, ou morts..

- Clément : Mais voilà il y en a tellement qu’on ne peut pas les citer.

- Alexandre : En ce moment j’aimerai bien jouer avec un groupe qui s’appelle Youth Lagoon.

Qu’est-ce qu’on peut souhaiter au groupe pour la suite ?

- Alexandre : Plein de thune. À boire !

Et musicalement ?

- Alexandre : à boire aussi.

- Clément : Du matos. Et que l’album sorte.

- Nicolas : Que l’album sorte oui, et qu’on puisse continuer des nouvelles compos dans un tout autre registre et en même temps dans la continuité.

- Alexandre : Musicalement et personnellement, ce qu’on peut nous souhaiter, c’est d’arriver ce dans quoi on va se lancer musicalement qui est vachement plus compliqué et beaucoup plus dur à mettre en place que les chansons couplet/refrain qu’on avait jusqu’à maintenant. Partir dans un truc vachement plus aérien et plus compliqué. Musicalement ça va être notre challenge, et on espère y arriver.

Et le mot de la fin ?

- Alexandre : Croûte!

C’est donc trés contente que se termine la soirée, on discute encore quelques minutes, ne réussissant pas trés bien à les renseigner sur leur tour de France des bars les plus nuls, et c’est sur ces dernières paroles que je quitte la bande de copain avec l’espoir de les revoir très vite sur scène.

J’espère que vous trouverez de la joie dans leurs chansons, et surtout l’envie de découvrir plus en détails ce joli groupe qui vaut vraiment le détour !


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