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Yvanne Chenouf parle d'Alice

Publié le 22 novembre 2011 par Onarretetout

adeleclaudepontiIl y a beaucoup de lectures possibles d’Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll. Celle d’Yvanne Chenouf, ce soir-là, à la MJC de Palaiseau (91), a situé l’héroïne parmi d’autres, ses « rejetonnes ». Celles qu’on rencontre dans les albums de Claude Ponti (ci-contre), Philippe Corentin, Christian Bruel et d’autres. Les représentations qu’on en fait par le dessin, bien sûr, mais aussi le tempérament de cette enfant, sa curiosité, son raisonnement, son rapport au corps qui grandit, qui change, sa quête identitaire ou plutôt les questions qui lui sont posées à propos de qui elle est. D’autres noms qu’Alice sont cités : Fifi Brindacier, Bih Bih, Lili Prune, Julie (qui avait une ombre de garçon), Zazie, et même la Pandora du mythe de Prométhée.

Mais Yvanne Chenouf signale qu’une des grandes qualités d’Alice est sa capacité à s’ennuyer, son aptitude à la rêverie dont les enfants d’aujourd’hui sont aujourd’hui souvent amputés par l’abondance de propositions (notamment les images des écrans), et elle craint l’absence de curiosité des filles « intrépides, explosives » que nous présentent un certain nombre d’albums.

Alice ose affronter l’inconnu, explore son corps (« je suis en train de grandir ») et, par-dessus tout, accepte l’épreuve du langage, des jeux verbaux qui lui permettent de se situer dans le monde du rêve et du réel, et de s’assumer telle qu’elle est, toujours « en train de penser à quelque chose », prenant son destin en mains, avec courage et humilité.


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